Basket : Florent Piétrus, le vieux lion de la génération Parker, prend sa retraite

Florent Piétrus, le vieux lion de la génération Tony Parker, 230 fois sélectionné en équipe de France, a décidé de prendre sa retraite à l'âge de 39 ans, au bout d'une longue carrière dont l'apothéose a été le titre de champion d'Europe en 2013.

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Florent Piétrus (gauche) et Tony Parker fêtent leur titre de champions d'Europe, à Ljubljana en Slovénie, le 22 septembre 2013.

Le Guadeloupéen a été de presque toutes les campagnes de 2001 jusqu'aux Jeux Olympiques de 2016 au sein de la meilleure équipe de France de l'histoire. Son énergie et son intelligence défensive ont été pour beaucoup dans les cinq médailles internationales récoltées par les Bleus à son époque: or à l'Euro-2013, argent à l'Euro-2011, bronze au Mondial-2014 et aux Euro-2005 et 2015, mais pas de podium olympique malgré deux participations.

"I'm out", a simplement posté le joueur sur Twitter, expliquant à L'Équipe qu'"une lassitude s'installait peu à peu". "L'envie n'était plus la même, même si la passion restait intacte. Je savais que c'était le moment", a-t-il expliqué.

Sur le parquet, Piétrus était toujours prêt à faire don de son corps pour la cause commune, compensant ainsi un manque de taille (2,01 m) qui l'a toujours empêché de réaliser son plus grand rêve, jouer en NBA, comme son frère Mickaël (retraité en 2016) qui y passa une dizaine d'années.

Les années s'écoulant, "Flo" n'a jamais rien perdu de sa rugosité qui finissait toujours par agacer ses rivaux et de son goût pour le combat avec plus lourd que lui. Ses statistiques, le plus souvent modestes, ne reflétaient pas l'influence sur le jeu de cet incontournable des listes de Vincent Collet.

Le quatrième le plus capé

Avec 230 sélections, il est le quatrième joueur le plus capé de l'histoire du basket français, derrière Hervé Dubuisson, Jacques Cachemire et Boris Diaw, dont il a été le complément idéal au poste 4.

En club, Piétrus a été sacré champion de France, tout jeune, en 2001, 2003 et 2004, avec son club formateur Pau-Orthez, les deux premières fois aux côtés de son frère et de Boris Diaw.

Puis, il est parti faire fructifier son talent en Espagne, à Malaga, club avec lequel il gagna la Liga en 2006, et à Valence notamment. Il a passé ses dernières années dans l'Hexagone dans plusieurs clubs de ProA, dont Nancy, Strasbourg et enfin Orléans avant le confinement. Il était l'un des derniers de la génération Parker encore en activité avec Mickaël Gelabale (Chalon-sur-Saône).

Piétrus devait son identité de jeu à ce qu'il a vécu dans son enfance : le décès de sa mère d'un cancer quand il n'avait que dix ans, son abandon par son père et l'éducation à la dure reçue de sa grande-mère. Un passé qu'il a évoqué dans une autobiographie "Je n'ai jamais été petit" parue en 2014. "Si je joue comme ça, c'est vraiment par rapport à ce que j'ai connu quand j'étais plus jeune", disait-il.

AFP/VNA/CVN

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