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En engloutissant Nadal en trois sets 6-2, 6-0, 7-6 (7/5), le Tchèque, 7e mondial, a créé des remous dans le tournoi des Antipodes, déjà privé d'un autre gros poisson, Roger Federer, depuis le troisième tour.
Son succès est des plus inattendus car il restait sur dix-sept défaites d'affilée contre le Majorquin, qu'il n'avait plus battu depuis 2006 à Madrid. Jamais dans l'histoire de l'ère Open (depuis 1968), un tennisman n'avait subi autant d'échecs successifs contre un même joueur.
Rafael Nadal pendant son match, perdu, contre Tomas Berdych, en quart de finale de l'Open d'Australie, à Melbourne, le 27 janvier. |
"J'étais prêt pour ça et j'ai très bien appliqué mon plan de jeu pendant trois sets", a expliqué Berdych, battu l'an passé en demi-finales par le Suisse Stan Wawrinka.
À l'intersaison, le Tchèque avait décidé de changer d'entraîneur, pour franchir un cap en remportant enfin un tournoi majeur, lui qui avait échoué en finale de Wimbledon en 2010 face à Nadal.
Éconduit par le légendaire Ivan Lendl, le Tchèque avait jeté son dévolu sur le Vénézuélien Dani Vallverdu, ancien coach assistant d'Andy Murray. Ça tombe bien, l'Écossais, qui a douché la fougue du jeune Australien Nick Kyrgios (6-3, 7-6 (7/5), 6-3), 19 ans, sera son prochain adversaire.
Mais avoir son ancien entraîneur dans de camp d'en face n'est pas nécessairement un handicap selon le Britannique. "Je sais aussi ce que Dani pense du jeu de Tomas, donc cela marche dans les deux sens."
Berdych semble avoir récolté, en accéléré, les fruits du travail entrepris avec son nouvel entraîneur. Relâché et décomplexé, il a inondé de coups gagnants Nadal qui n'a refait surface que dans le troisième set.
Un zéro pointé dans une manche, cela n'était arrivé que deux fois à Nadal en Grand Chelem, contre Roger Federer à Wimbledon en 2006 (finale) et face à Andy Roddick en 2004 à l'US Open (deuxième tour).
"Avant ce set, je n'avais pas la bonne attitude, je jouais trop court et je lui ai rendu les choses faciles", a estimé le Majorquin, conscient de devoir encore "travailler dur" pour retrouver son meilleur niveau.
Sharapova sans pitié
Miné par des problèmes physiques (poignet) et une opération de l'appendicite, il n'avait disputé que sept matches lors de la deuxième moitié de la saison 2014.
Sa défaite dès son entrée en lice à Doha début janvier pour sa reprise, face au modeste allemand Michael Berrer, ne l'avait pas rassuré. Et son parcours à Melbourne a été fait "de hauts et de bas", avec un sauvetage de justesse au deuxième tour.
Passé tout près de la noyade au même stade, où elle avait dû sauver deux balles de match, Maria Sharapova navigue depuis sur des mers paisibles, que la jeune et ambitieuse Canadienne Eugenie Bouchard n'a pas réussi à troubler.
À l'image de Murray contre Kyrgios, la "Tsarine" a fait parler son expérience pour l'emporter 6-3, 6-2 et s'offrir une dix-neuvième demi-finale de Grand Chelem.
AFP/VNA/CVN