>>Orlando : un tueur "en colère, instable" et "radicalisé"
Le maire d'Orlando Buddy Dyer (gauche) et le président américain Barack Obama, le 16 juin à Orlando (Floride). |
"Ces familles font partie de la famille américaine (...) Si nous n'agissons pas, nous verrons d'autres massacres comme celui-ci", a mis en garde M. Obama après avoir échangé avec les proches des victimes de cette tuerie revendiquée par le groupe État islamique, auquel le tueur avait prêté allégeance.
Peu avant, le président et son vice-président Joe Biden, visages graves, avaient déposé 49 fleurs devant un petit mémorial improvisé où des anonymes avaient déposé des drapeaux, des ballons, des dessins, des textes.
L'attentat, qui a fait 49 morts et 53 blessés et est le plus grave aux États-Unis depuis le 11-Septembre, a été perpétré par un Américain d'origine afghane, Omar Mateen. Ce dernier, qui avait fait l'objet d'enquêtes de police pour des liens supposés avec des jihadistes, s'était procuré ses armes, un fusil d'assaut et une arme de poing, en toute légalité.
"À travers leur douleur et leurs larmes, ils nous ont dit la joie que leurs proches avaient apporté dans leur vie", a raconté, ému, M. Obama. "Ils nous ont parlé de leurs fils et de leurs filles", a-t-il ajouté, évoquant "ces jeunes tournés vers l'avenir".
Soulignant que les personnes en deuil qu'il avait rencontrées ne s'intéressaient pas "aux luttes politiques", il a lancé : "Moi non plus ! Le débat doit changer !". "Ceux qui défendent un accès facile aux fusils d'assaut devraient rencontrer ces familles", a-t-il encore affirmé, avant d'appeler les sénateurs à "se montrer à la hauteur".
Le camp démocrate a obtenu une petite victoire en arrachant jeudi 16 juin à l'aube, au terme de 14 heures d'obstruction parlementaire, qu'une proposition de loi limitant l'accès aux armes pour les suspects de terrorisme soit examinée au Sénat.