>>Loi travail : Manuel Valls appelle la CGT à l'arrêt des grandes manifestations
>>Loi travail : forte mobilisation et violents affrontements à Paris
Des casseurs lancent des pierres lors de la manifestation contre la loi travail le 14 juin à Paris. |
La manifestation nationale organisée mardi 14 juin par sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl), première du genre depuis le début de la contestation, a rassemblé entre 75.000 et 80.000 personnes selon la police, un million selon les organisateurs, chiffre que le Premier ministre Manuel Valls a qualifié de "ridicule par rapport à la réalité".
Elle a été marquée par de violents affrontements entre des casseurs et la police, comme lors des précédents défilés, et des dégâts le long du cortège, d'une ampleur sans précédent à Paris. Des dégradations ont été commises contre l'hôpital Necker-Enfants malades, qui a décidé de porter plainte. Au moins 29 policiers et 11 manifestants ont été blessés.
Après ces violences, le président français François Hollande a annoncé qu'il n'y aurait plus d'autorisation de manifester si la préservation des "biens et des personnes" ne pouvait être "garantie". "Pour l'instant elles ne le sont pas ; à ce moment-là les décisions seront prises au cas par cas de ne pas autoriser les manifestations", a-t-il dit.
"Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris", avait dit le Premier ministre Manuel Valls plus tôt. Le Premier ministre a pointé la "responsabilité" de la CGT, critiquant son attitude "ambiguë" à l'égard des casseurs.
Le préfet de police de Paris Michel Cadot a été plus précis, évoquant "une forme de solidarité, au moins passive" entre "une nébuleuse d'environ mille casseurs" et des manifestants de la CGT. Il a aussi affirmé qu'en fin de manifestation, un groupe de 100 à 200 manifestants de la CGT, "venus de l'Ouest et du Havre", avait "participé à des actes de violence".