"De retour de Vienne après des discussions difficiles", a écrit M. Zarif sur son compte Twitter, après la quatrième session de négociations depuis janvier avec le groupe des pays du 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), qui n'a pas permis d'avancées vers un accord final sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.
"Un accord est possible mais les illusions doivent disparaître", a ajouté M. Zarif, alors que les discussions achoppent en particulier sur le nombre et le type de centrifugeuses que l'Iran serait autorisé à utiliser pour son programme d'enrichissement d'uranium.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton (gauche), le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif (centre) et l'ambassadeur iranien en Autriche, Hassan Tajik, le 14 mai |
"L'occasion ne devrait pas être de nouveau manquée comme en 2005", quand un précédent accord sur le nucléaire iranien avait échoué, a mis en garde le ministre des Affaires étrangères, qui chapeaute les discussions face aux grandes puissances représentées par son homologue européenne Catherine Ashton.
Ces négociations visent à limiter le programme nucléaire iranien pour garantir son caractère uniquement civil, en échange de la levée de sanctions qui étouffent l'économie du pays.
En vertu d'un accord de six mois conclu en novembre à Genève et entré en application le 20 janvier, l'Iran a stoppé ses activités nucléaires sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales.
Jusqu'à présent, l'Iran a respecté sa part de l'accord, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) chargée de surveiller son application.
Un dirigeant de l'AIEA, Tero Tapio Varjoranta, est par ailleurs attendu à partir de lundi 19 mai en Iran pour discuter d'un accord de transparence concernant le programme nucléaire de Téhéran conclu en février.
Les discussions doivent "lever les inquiétudes restantes et certaines ambigüités", selon le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par l'agence Isna.
AFP/VNA/CVN