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Le secrétaire d'État américain John Kerry (gauche) et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif aux Nations unies à New York le 27 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
John Kerry et Mohammad Javad Zarif "n'ont pas réussi à aplanir les divergences pour permettre de faire avancer les négociations nucléaires", a déclaré le numéro deux de l'équipe des négociateurs iraniens à l'issue de la rencontre.
"Toutes les questions ont été une nouvelle fois revues'', a ajouté Abbas Araghchi, cité par le site de la télévision d'État iranienne. "Néanmoins, les divergences et les différences demeurent toujours".
Le négociateur a aussi indiqué que les discussions reprendront "la semaine prochaine à Vienne, au niveau des adjoints et des experts". D'après des médias iraniens, ce retour à la table des négociations dans la capitale autrichienne aura précisément lieu jeudi 4 juin.
Avant même le début des discussions Kerry-Zarif à Genève, Abbas Araghchi avait mis les choses au point : Téhéran refuse que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) mène des "inspections de ses sites militaires" et interroge ses scientifiques dans le cadre d'un éventuel règlement.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères réaffirmait là la position fermement exprimée le 20 mai par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
MM. Kerry et Zarif ont passé six heures enfermés avec leurs délégations et la représentante européenne Helga Schmid dans un grand hôtel de la ville suisse.
Ils ont eu une "discussion complète sur tous les sujets" relatifs au nucléaire, a sobrement commenté un haut responsable du département d'État.
"Nous sommes engagés à travailler pour réduire les différences et pour respecter le calendrier que nous avions fixé", c'est à dire trouver un accord final d'ici un mois, a ajouté ce diplomate américain.
Le programme nucléaire controversé de la République islamique empoisonne la communauté internationale depuis 2003 et les grandes puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) négocient depuis l'automne 2013 avec l'Iran, sous l'égide de l'Union européenne, pour trouver un moyen de contrôler les ambitions atomiques de Téhéran en échange d'une levée de sanctions économiques.
Après un accord provisoire en novembre 2013 et un accord de principe le 2 avril, les parties ont jusqu'au 30 juin pour graver dans le marbre un texte complet et définitif.