La délégation onusienne est menée par le Belge Herman Nackaerts (centre). Photo : AFP/VNA/CVN |
"Plusieurs réunions de travail ont eu lieu le 16 janvier et les discussions se poursuivront le 17 janvier", a indiqué la télévision d'État, citant le secrétariat du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, chargée des négociations nucléaires. La délégation onusienne est menée par le Belge Herman Nackaerts, et l'équipe iranienne est conduite par le représentant iranien à l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh. Les discussions, qui traînent depuis un an, portent sur la signature d'un "accord global", qui permettrait aux experts onusiens d'enquêter librement sur la finalité du programme nucléaire iranien, soupçonné d'avoir des visées militaires.
L'agence tente d'obtenir un accès plus large à certains sites, documents ou individus, et notamment à la base militaire de Parchin. Téhéran a refusé jusqu'à présent certaines demandes de l'agence qui vérifie déjà une large part de ce programme, estimant qu'elles allaient au-delà de ses obligations dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
À la mi-décembre, après une visite à Téhéran, M. Nackaerts avait espéré la signature d'un accord ce le 16 janvier, mais il s'est montré cette fois plus prudent. "Nous abordons (ces nouvelles discussions) dans un esprit positif et nous comptons sur l'Iran pour travailler avec nous dans le même esprit", a-t-il déclaré le 15 janvier avant son départ de Vienne.
Mais pour Téhéran, l'AIEA doit reconnaître "pleinement les droits nucléaires" de l'Iran, dont celui à l'enrichissement d'uranium qui est au cœur du conflit avec la communauté internationale.
Téhéran veut prouver sa bonne foi
L'Iran a également écarté une visite à Parchin, qui na "aucun lien avec les activités nucléaires" et cette question ne pourra être discutée que dans le cadre d'un éventuel accord global. L'AIEA et la communauté internationale redoutent que Téhéran, en dépit de ses dénégations répétées, ne cherche à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.
Cette réunion sera suivie avec intérêt par le groupe "5+1", interlocuteur de Téhéran sur le nucléaire iranien depuis 2009, avant une reprise prochaine de pourparlers politiques dans l'impasse depuis trois ans. Le groupe, qui comprend les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) et l'Allemagne, s'est mis d'accord avec l'Iran sur une date, mais pas encore sur un lieu, selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, Ramin Mehmanparast.
Pour prouver sa bonne foi, Téhéran s'est dit le 15 janvier prêt à "enregistrer comme un document international" des déclarations présentées comme une "fatwa" (décret religieux) du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
AFP/VNA/CVN