"Nous avons proposé à l'AIEA d'avoir une supervision complète des activités et du programme nucléaires de l'Iran pendant cinq ans à condition que les sanctions soient levées", a déclaré Fereydoun Abbassi Davani dans une interview à l'agence ISNA.
Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) n'a pas précisé quand cette offre avait été faite à l'AIEA, ni ce qu'il entendait par "supervision complète".
Une large part des activités nucléaires de l'Iran sont déjà sous le contrôle de l'organisation onusienne, notamment l'enrichissement d'uranium qui est au coeur des inquiétudes internationales sur le programme nucléaire iranien.
Les grandes puissances redoutent, malgré les dénégations répétées de Téhéran, que ce programme ne dissimule des visées militaires et ont imposé depuis 2007 des sanctions de plus en plus sévères contre l'Iran.
L'AIEA a fait part, dans son dernier rapport confidentiel obtenu vendredi par l'AFP, d'une inquiétude "grandissante concernant l'existence possible en Iran d'activités nucléaires non déclarées, passées ou présentes, impliquant des organisations militaires".
L'agence de l'ONU dénonce notamment depuis des années le refus de Téhéran de répondre à un certain nombre de questions sur son programme nucléaire, ainsi que de laisser l'AIEA avoir accès à certains sites dont celui du réacteur à eau lourde que l'Iran construit à Arak (Centre).
L'Iran affirme de son côté respecter scrupuleusement ses obligations à l'égard de l'AIEA, et que rien, dans les traités internationaux, ne l'oblige à fournir à l'agence les informations qu'elle réclame.
AFP/VNA/CVN