"Je souhaite insister sur l'urgence d'une relance des négociations pour aboutir à la création d'un État palestinien, malgré les difficultés", a déclaré M. Kouchner. "Il faut trouver les moyens de surmonter l'impasse actuelle", a-t-il poursuivi dans une interview publiée par le quotidien palestinien de Jérusalem Al-Quds.
Après avoir rencontré Mahmoud Abbas, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé le 17 novembre à Amman que le président palestinien Abbas était "indispensable" pour le processus de paix, qui se trouve actuellement dans l'impasse. "Nous devons tous dire ensemble au président de l'Autorité palestinienne combien il est utile et combien il est indispensable et que, sans lui, rien n'est possible", a dit M. Kouchner à la presse. "Je suis venu apporter tout le soutien de la France et toute son amitié au président Mahmoud Abbas. Ensemble nous devons absolument insister, nous obstiner et continuer dans la même direction de la paix", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie française a souligné la nécessité qu'"un État Palestinien démocratique et viable soit au côte de l'État d'Israël".
M. Abbas a annoncé récemment qu'il ne briguerait pas de deuxième mandat à la tête de l'Autorité palestinienne en janvier prochain en raison du blocage du processus de paix. Il a exigé à plusieurs reprises ces derniers jours un arrêt total de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens comme préalable à toute reprise des négociations avec Israël.
"La position de la France est connue, rien n'est plus urgent que de retourner aux pourparlers politiques pour faire avancer la processus de paix", a ajouté M. Kouchner, qui devait rencontrer hier les dirigeants israéliens dans le cadre d'une visite éclair au Proche-Orient. "Il faut que de la négociation naisse un État palestinien et c'est avec nos amis ici que nous devons le faire et avec nos amis de l'autre côte en Israël" a-t-il souligné, rappelant "l'amitié qui lie la France aux Israéliens et aux Palestiniens".
Les déclarations de M. Kouchner font écho à celles du président français Nicolas Sarkozy, arrivé le 17 novembre à Ryad pour une visite de 24 heures, qui a plaidé une nouvelle fois pour une relance "le plus rapidement possible" du processus de paix.
Les Palestiniens ont récemment fait part de leur intention de demander à l'ONU de reconnaître un État palestinien indépendant afin de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix, une démarche contre laquelle a mis en garde Israël.
Les négociations entre les 2 parties achoppent sur le contentieux des colonies, les Palestiniens réclamant d'abord un arrêt total des implantations en Cisjordanie occupée tandis que le gouvernement Netanyahu n'offre qu'un gel partiel et réclame une reprise des discussions "sans condition préalable".
AFP/VNA/CVN