Nucléaire iranien : Sanctionner ? Il est tôt, selon Moscou

La Russie juge prématuré de se concentrer sur de nouvelles sanctions contre l'Iran, a déclaré le 14 octobre le négociateur russe dans le dossier nucléaire iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

"Je ne comprends pas très bien pourquoi nous devons mettre l'accent maintenant sur les sanctions", a déclaré M. Riabkov, cité par les agences russes Interfax et Ria Novosti.

"Premièrement, il y a déjà des sanctions, et ce n'est pas rien. Dire donc que la voie des sanctions a pris un temps de retard n'est pas juste alors que nous obtenons tout juste de premiers résultats sur la voie des négociations", a-t-il ajouté.

Le 1er octobre à Genève, l'Iran s'est engagé à ouvrir rapidement son nouveau site d'enrichissement d'uranium, près de Qom (Centre), aux inspecteurs internationaux. Des discussions doivent aussi commencer le 19 octobre à Vienne sur un possible enrichissement d'uranium iranien à l'étranger.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, déterminée à maintenir la pression sur l'Iran, n'a visiblement pas obtenu mardi à Moscou d'engagements de la Russie, concernant d'éventuelles sanctions, si les négociations avec Téhéran n'aboutissent pas.

Selon un responsable du département d'État, s'exprimant sous couvert d'anonymat, les Russes "n'étaient pas prêts (...) à parler de mesures spécifiques" contre l'Iran.

Le président Dmitri Medvedev a relancé le suspense en septembre sur les intentions russes en déclarant, à la satisfaction des Occidentaux, que des sanctions étaient parfois "inévitables".

Avant M. Riabkov, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait toutefois déjà signifié mardi qu'il était prématuré de parler de sanctions. "Sanctions, menaces, pressions sont dans la situation actuelle contre-productives", a-t-il dit. "Il y a des situations où elles deviennent inévitables, quand tous les autres procédés sont épuisés (...) Avec l'Iran, on en est très loin", a-t-il martelé.

Même jour, lors de la visite en Chine, le secrétaire d'État adjoint pour les affaires asiatiques, Kurt Campbell, a estimé que le soutien de la Chine sera nécessaire pour réaliser des progrès dans le dossier nucléaire iranien. "Si nous voulons réaliser des progrès pour envoyer un message uni à l'Iran, nous allons avoir besoin du soutien de la Chine", a déclaré M. Campbell.

"Nous allons avoir besoin de plus de coopération et de coordination entre les États-Unis et la Chine si nous voulons être efficaces en Iran", a ajouté le responsable américain, qui se trouve à Pékin notamment pour préparer la visite du président Barack Obama le mois prochain.

AFP/VNA/CVN

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