COVID-19
Nouvelles restrictions en Europe, la région Amérique latine et Caraïbes la plus touchée

Face à d'inquiétantes hausses des contaminations par le COVID-19, les pays européens multipliaient samedi 10 octobre les mesures de restrictions, au moment où l'Amérique latine et les Caraïbes devenaient la région du monde la plus touchée par la pandémie.

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Des jeunes sortent dans le centre de Liverpool, le 10 octobre 2020, tout dans l'attente de nouvelles restrictions annoncées problablement lundi 12 octobre par le Premier ministre Boris Johnson. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Au moins 10.003.822 cas ont été déclarés en Amérique latine et aux Caraïbes, selon un comptage réalisé par l'AFP. Sur ce total, 366.702 personnes sont décédées.

C'est la région la plus touchée tant en nombre de cas que de décès et qui connaît "les pires conséquences économiques et sanitaires" de la planète, a estimé vendredi 9 octobre la Banque mondiale, prévoyant une baisse du produit intérieur brut régional de 7,9% en 2020.

Plus de la moitié des cas se situe au Brésil (5.055.888 et 149.639 décès), devant la Colombie (894.300 cas et 27.495 morts), l'Argentine (871.455, 23.225) et le Pérou (843.355, 33.158).

150.000 morts au Brésil 

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 10 octobre à 11h00 GMT.

Le Brésil a dépassé samedi le seuil des 150.000 morts, même si le nombre de décès quotidiens baisse lentement. Ce pays de 212 millions d'habitants est le deuxième plus endeuillé au monde après les Etats-Unis (213.795 décès pour 7.665.150 cas).

En Europe, continent qui recense plus de 6,2 millions de cas de COVID-19 et près de 240.000 morts, les nouvelles restrictions se multiplient face à une situation qui ne cesse de s'aggraver.

En Allemagne, la plupart des magasins ainsi que tous les restaurants et bars devaient fermer dès samedi de 23 heures à 6 heures, au moins jusqu'au 31 octobre.

Avec plus de 4.000 nouveaux cas officiellement recensés chaque jour, la chancelière Angela Merkel a prévenu que si la propagation du COVID-19 ne se stabilisait pas dans les dix jours, le pays prendrait de nouvelles mesures.

La vente d'alcool dans les stations-service ou les épiceries sera prohibée à partir de 23h00. "Ce n'est pas le moment de faire la fête", avait argué le 6 octobre le maire social-démocrate de la capitale, Michael Müller, pour justifier une telle mesure.

"Après trois verres de vin, on respecte un peu moins les gestes barrières", a expliqué Dirk Behrendt, en charge de la Justice à Berlin. La municipalité de gauche a également décidé de restreindre fortement les contacts sociaux et désormais, entre 23h00 et 06h00 du matin, les rassemblements en extérieur ne devront pas excéder cinq personnes.

Cologne a pris samedi 10 octobre une mesure similaire à Francfort, avec la fermeture des bars et restaurants et l'interdiction de vente d'alcool à partir de 22h00.

La République tchèque a elle enregistré quatre jours consécutifs de hausse quotidienne record des cas de COVID-19, ce qui pourrait conduire les autorités à imposer un nouveau confinement. 8.618 nouveaux cas ont été enregistrés vendredi dans ce pays de 10,7 millions d'habitants.

Abattage de visons

En comparaison, la Pologne voisine, avec 38 millions d'habitants, a déclaré samedi 10 octobre avoir enregistré un nombre record de 5.300 nouveaux cas en 24 heures. Le port du masque dans les endroits publics est désormais obligatoire.

Des policiers en patrouille à Hyde Park, dans le centre de Londres, le 10 octobre 2020 au Royaume-Uni.

Au Danemark, premier exportateur mondial de peaux de visons, une campagne d'abattage de plus d'un million et demi de bêtes à fourrure a commencé.

Des cas positifs ont été enregistrés dans près d'une soixantaine d'élevages sur les 150 que compte le pays. Plusieurs cas suspects de transmission du vison à l'homme ont été enregistrés depuis le début de la pandémie, notamment aux Pays-Bas.

Au Royaume-Uni, le conseiller stratégique du premier ministre, Edward Lister, a écrit aux députés du nord-ouest de l'Angleterre, particulièrement touché, leur annonçant qu'il était "très probable" que des règles plus strictes soient appliquées dans "certaines régions".

Les pubs et cafés de cinq régions d'Écosse sont fermés depuis vendredi 9 octobre, pour un peu plus de deux semaines.

La situation s'aggrave aussi en France, avec un nouveau record de près de 27.000 cas en 24 heures, selon des chiffres officiels samedi soir 10 octobre. Le conseil scientifique du gouvernement n'a pas exclu la possibilité de reconfinements locaux "si nécessaire".

L'Espagne a de son côté décrété vendredi 9 octobre l'état d'urgence sanitaire dans la région de Madrid pour tenter de freiner l'augmentation du nombre des cas (+10.000 quotidiennement en moyenne ces derniers jours), rétablissant un bouclage partiel de la capitale annulé la veille par la justice.

"Nous avons toujours placé la santé publique au-dessus de toute autre considération", a déclaré le premier ministre Pedro Sanchez.

Aux États-Unis, Donald Trump va reprendre la campagne présidentielle interrompue par son infection au COVID-19 dès samedi 10 octobre à la Maison Blanche, avant un meeting lundi 12 octobre en Floride, alors qu'il est distancé dans les sondages par son adversaire démocrate Joe Biden et que le prochain débat présidentiel a été annulé.

Son équipe de campagne a également annoncé qu'il tiendrait deux meetings électoraux supplémentaires la semaine prochaine : l'un en Pennsylvanie mardi 13, l'autre dans l'Iowa mercredi 14 octobre.

S'il répète qu'il se sent "très bien", son état de santé reste entouré d'un certain mystère tant la communication de son médecin Sean Conley - semble-t-il surtout désireux de faire plaisir à son célèbre patient - a été opaque et peu rigoureuse.


AFP/VNA/CVN

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