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La police allemande évacue un immeuble squatté "Liebig 34" dans la banlieue est de Berlin, le 9 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Jusqu'à 5.000 représentants des forces de l'ordre pourraient être mobilisés par l'opération, une partie de Friedrichshain, à l'est de la ville, est bouclée depuis plusieurs jours et survolée quotidiennement par un hélicoptère : l'impressionnant dispositif vise à expulser les derniers locataires barricadés dans cet ancien squat légalisé, devenu un haut-lieu de la gauche radicale.
Cet espace "anarcho-queer-féministe", à la façade couverte de graffitis et de banderoles, offre depuis 1999 un refuge à une quarantaine de femmes, personnes trans et intersexes. Un bar et un centre culturel autogérés permettent au collectif de récolter une partie des montants nécessaires pour acquitter le loyer.
"Ce projet alternatif permet de rassembler des personnes qui veulent penser le monde différemment. Mais il constitue un symbole anticapitaliste qui gêne", s'émeut Antonio Porete, membre des premiers squatteurs de l'immeuble, arrivés en 1990.
Après la chute du mur de Berlin, des pâtés de maisons entiers, laissés à l'abandon à l'est de la capitale, ont été investis par des étudiants, jeunes créatifs, artistes ou des militants venus de Berlin-Ouest Certaines occupations ont ensuite été légalisées.
Sous la pression immobilière, nombre de ces repaires alternatifs ont disparu ces dernières années, ravissant à Berlin une partie de son identité bohème et branchée.
AFP/VNA/CVN