>>La chaleur accable de nouveau l'Europe occidentale
>>Dans le Sud-Ouest, les producteurs de fraises "dépassés" par les fortes chaleurs
>>La canicule continue de s'étendre, "épouvantablement chaude" à Paris
Le pont Saint-Nicolas de Campagnac au-dessus du lit asséché du Gardon, à Saint-Anastasie, dans le Gard, le 20 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le plus important a parcouru 600 ha de pins près de Landiras, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux, entraînant l'évacuation de 150 personnes, selon la préfecture de Gironde. Environ 320 pompiers combattent le feu qui devait continuer de progresser dans la nuit, malgré une cinquantaine de largages effectués par des avions bombardiers d'eau. En fin de soirée, le panache de fumée était visible depuis l'agglomération de Bordeaux.
Près de la Dune du Pilat, dans le Bassin d'Arcachon, un autre incendie a détruit 70 hectares de vieux pins mais ne menace aucune habitation, selon les pompiers. La préfecture de la Gironde a placé mardi le département en vigilance orange feu de forêts (vigilance "élevée"/niveau 3 sur 5), "au vu des conditions météorologiques attendues dans les prochains jours". La même décision a été prise dans les Landes et le Lot-et-Garonne voisins.
Un mois après un premier épisode caniculaire, la France fait face depuis lundi 11 juillet à une nouvelle vague de chaleur, illustration du réchauffement climatique qui va causer des étés "de plus en plus chauds, où 35 degrés sera la norme", selon Météo-France. Le service météorologique s'attend cette fois à un épisode d'une durée "de huit à dix jours", avec un pic probablement "entre samedi 16 juillet et mardi prochain" (19 juillet).
La Gironde fait partie des cinq départements du Sud-Ouest classés en vigilance orange canicule, valable à partir de mercredi 13 juillet 14h00. La Drôme et l'Ardèche, dans le Sud-Est, sont également concernés. Vingt-quatre départements restent en vigilance jaune, principalement à l'Ouest et dans la vallée du Rhône. Parmi eux le Morbihan, où la ville de Vannes a décidé d'annuler - en raison de la chaleur attendue mercredi 13 juillet - le défilé des "Fêtes historiques" qui devait attirer 20.000 personnes.
Mardi 12 juillet, il a fait 36°C à Bordeaux et à Toulouse et 35°C à Nantes, selon Météo-France, qui prévoit pour mercredi des températures allant jusqu'à 37-38°C dans le Sud-Ouest et en basse vallée du Rhône.
"Surveillance totale"
La ville de Bordeaux, qui a annoncé avoir installé des dispositifs de brumisation, va ouvrir six de ses parcs urbains jusqu’à 23h00, à compter de mercredi 13 juillet, alors que l'agglomération de Niort va repousser l'heure de fermeture de trois de ses piscines jusqu'à lundi 18 juillet.
Le pont Saint-Nicolas de Campagnac au-dessus du lit asséché du Gardon, à Saint-Anastasie, dans le Gard, le 20 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Île-de-France, la préfecture de police a décidé de réduire la vitesse sur les autoroutes et voies rapides en raison d'un épisode de pollution à l'ozone prévu pour mercredi 13 juillet.
Les risques élevés d’incendie ont contraint la ville de Nîmes à renoncer à tirer son feu d’artifice du 14 juillet et les interdictions visant ces manifestations se sont multipliées dans le Sud-Est, pour les particuliers principalement. La vigilance est la plus "sévère" dans le Vaucluse, dont la préfecture a annoncé la fermeture totale des massifs forestiers et l'interdiction totale des tirs de feux d’artifice jusqu'à dimanche 17 juillet.
À Toulouse, les festivités prévues pour la fête nationale jeudi 14 juillet vont être adaptées. Le concert géant est retardé d’une demi-heure pour qu’il démarre à l’ombre. Gourdes et bouteilles d’eau seront autorisées et des brumisateurs installés aux alentours. Dans le Sud-Ouest, déjà touché par des records à la mi-juin, les professions exposées au risque caniculaire se sont déjà préparées.
À Tosse (Landes), dans sa ferme maraîchère de 15.000 m² sous serre, Fabien Villenave est aux petits soins pour éviter les "coups de soleil" sur ses tomates, fraises, haricots verts, poivrons, cultivés sous des linéaires de plastique : "cela demande une surveillance totale toute la journée", des arrosages plus courts et plus fréquents.
Dans les vignobles de Bergerac, "on a eu 36° hier et ça monte, ça monte", assure Anthony Castaing, du domaine de la Grange Neuve à Pomport (Dordogne), dont les 15 salariés actuels embauchent en ce moment "à 06h00 et arrêtent à 12h00".
AFP/VNA/CVN