France
À Marseille, des CRS surveillent une crique pour éviter les incivilités

Dans la calanque de Sormiou à Marseille, l'une des plus belles criques du Parc national des calanques, prisée des touristes comme des locaux, la plage est désormais surveillée par des CRS, afin d'allier prévention et éventuelles verbalisations en cas d'incivilités.

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Depuis début juillet, les agents de CRS sont déployés pour faire régner l'ordre sur la plage de Sormirou à Marseille.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est une première à Marseille : depuis le 1er juillet, cinq agents des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) ont été dépêchés sur cette plage à la demande de la ville de Marseille, afin d'y faire régner l'ordre.

Dans son poste de secours en bois, avec vue imprenable sur la crique, Franck observe au loin, jumelles à la main. Il est le CRS référent du secteur, chef de plage et du poste de secours de Sormiou. "On surveille la baignade, les bateaux au loin, le parking, la plage", déclare-t-il à l'AFP.

"Ils portent secours, sur la plage et en mer, mais évidemment, comme ils sont policiers, ils regardent s'il n'y a pas de faits de délinquance. S'il y en a, ils interviennent directement", résume la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, au sujet de ces CRS-maîtres nageurs.

"Il peut y avoir des centaines de personnes sur des plages très petites, donc cela peut créer des tensions", explique-t-elle. Vols dans les voitures sur le parking, musique trop forte, déchets jetés à la mer : désormais, ces gestes seront contrôlés et punis.

Le dispositif se veut "dissuasif", sur cette plage "assez excentrée" pour laquelle "les délais d'intervention de la police nationale sont plus longs", explique Mme Camilleri.

"Notre objectif premier, c'est de faire de la prévention", assure Franck à l'AFP. Mais, en cas de débordement, les policiers peuvent aussi interpeller les plus récalcitrants.

Si leur présence a pu intriguer les baigneurs, "tout se passe très bien, l'ambiance est manifestement bonne", assure la préfète comme les policiers.

Pour Yohann Massal, Marseillais de 47 ans fréquentant cette crique "depuis (sa) naissance", le changement est notable : "Depuis qu'ils sont là, on est tranquille, on peut laisser nos affaires sur la plage" sans craindre les vols. "Il faut que ça dure", sourit-il en regardant ses deux filles jouer dans le sable.

Les criques des calanques de Marseille, espaces naturels protégés, accueillent durant l'été des milliers de personnes par jour, malgré leur petite taille.

AFP/VNA/CVN

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