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Vue du glacier de la Marmolada, dans le Nord de l'Italie, qui s'est effondré le 3 juillet, faisant 11 morts. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La multiplication de ces phénomènes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence. "Une nouvelle vague de chaleur, la deuxième cette année, s'installe en Europe occidentale. Elle affecte principalement l'Espagne et le Portugal mais devrait s'intensifier et s'étendre", a déclaré, à Genève, Clare Nullis, porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale.
Elle s'accompagne "d'une sécheresse" avec des "sols très très secs" et a un impact inquiétant sur les "glaciers des Alpes qui sont vraiment touchés en ce moment", a-t-elle poursuivi. "C'est une très mauvaise saison pour les glaciers" alors "que nous sommes relativement au début de l'été", a-t-elle mis en garde, un peu plus d'une semaine après l'effondrement en Italie d'un énorme bloc du glacier de la Marmolada, fragilisé par le réchauffement climatique, une tragédie qui a fait 11 morts.
En Espagne, les températures devaient de nouveau franchir la barre des 40°C dans une grande partie de la moitié Ouest du pays mardi 12 juillet, selon l'Agence météo (Aemet) avec des maximales attendues à au moins 42 degrés, comme dans la province d'Ourense (Nord-Ouest), pourtant située dans l'une des régions les plus fraîches du pays.
Le pic de cette vague de chaleur devrait durer jusqu'à jeudi 14 juillet dans le pays avec des températures attendues de 43-44 degrés dans les vallées du Tage ou du Guadalquivir. Dans les rues de Madrid, cette chaleur était extrêmement difficile à supporter pour les personnes vulnérables ou les salariés ne pouvant bénéficier de la fraîcheur d'un bureau climatisé.
"C'est un enfer", soupirait, la sueur au front, Dania Arteaga, une Vénézuélienne de 43 ans, entre deux coups de raclette pour nettoyer les vitrines d'un magasin du centre de la capitale espagnole. Favorisé par ces températures exceptionnelles, plusieurs incendies se sont déclarés dans le pays, dont un avait déjà ravagé 2.500 ha de végétation mardi 12 juillet en Estrémadure (Ouest). Intervenant au Parlement, le Premier ministre Pedro Sanchez a promis "plus de ressources" pour lutter contre des feux de forêt attisés par "l'urgence climatique que traverse la planète".
Un haut lieu touristique fermé au Portugal
Au Portugal, le risque d'incendies a poussé les autorités à fermer le parc de Sintra, situé à l'ouest de Lisbonne, dont les châteaux sont visités par des touristes venus du monde entier. "Face à la gravité de la situation météorologique prévue jusqu'à la fin de la semaine, il est fondamental de faire preuve d'un maximum de prudence", a déclaré lundi 11 juillet le Premier ministre Antonio Costa, alors que les températures devaient dépasser mardi les 40 degrés dans une grande partie du territoire.
Images satellites illustrant l'assèchement de deux lacs artificiels, l'un au Portugal et l'autre en Espagne, entre juillet 2017 et fin juin - début juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un pays qui reste traumatisé par les feux meurtriers de 2017, qui ont fait plus d'une centaine de morts, le gouvernement a déclaré un "état de contingence" au moins jusqu'à vendredi 15 juillet, afin de renforcer la mobilisation des services de secours et accroître leurs pouvoirs. Signe du danger, un feu qui avait ravagé 2.000 ha dans la commune d'Ourém (Centre) depuis jeudi 7 juillet avant d'être circonscrit lundi 11 juillet, s'est réactivé mardi 12 juillet en fin de matinée.
Personnes vulnérables
Cette vague de chaleur affectait aussi la France où les températures devraient être comprises mardi 12 juillet entre 36°C et 38°C dans le Sud-Ouest et la vallée du Rhône, avec des pointes possibles à 39 degrés. L'agence française Météo France s'attend "a minima" à une vague de chaleur d'une durée de "huit à dix jours", avec un pic probablement "entre samedi 16 juillet et mardi prochain" 19 juillet.
Une situation qui a amené la Première ministre Elisabeth Borne à appeler l'ensemble du gouvernement à se mobiliser pour faire face à une vague de chaleur qui "a un impact très rapide sur l'état de santé des populations, en particulier des personnes les plus vulnérables".
Cette vague de chaleur devrait ensuite se propager à d'autres parties d'Europe occidentale ou centrale. Au Royaume-Uni, l'Agence météo (Met Office) a émis une alerte orange avant une vague de "chaleur extrême" à partir de dimanche 17 juillet avec des températures pouvant dépasser les 35 degrés.
AFP/VNA/CVN