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Un point de dépistage du COVID-19 installé sur les Champs-Élysées à Paris le 1er juillet |
"On a l'impression que la vitesse d'accélération est en train de baisser. On va avoir un impact sur le système de soins qui va être plutôt fin juillet mais qui pourrait être maîtrisé", a affirmé Jean-François Delfraissy au micro de France Inter.
Il a rappelé que le sous-variant d'Omicron, le BA.5, est "très transmissible" mais "n'est pas plus sévère".
Selon lui, "on est à peu près en ce moment à 1.100 ou 1.200 hospitalisations classiques par jour. Au mois de mars, on est arrivé à 1.800 et en janvier autour de 2.800, 3.000 donc on va atteindre les 1.800, peut-être même un peu les dépasser".
"À niveau égal, on a un système hospitalier qui est fatigué (...), on va avoir beaucoup de mouvements de population sur la côte, le Languedoc, le littoral du Sud-Ouest, un virus qui va continuer à circuler et une offre de soins qui va être faible car il y aura les vacances des soignants, et des soignants contaminés", a-t-il poursuivi.
"Il va donc y avoir de la tension mais normalement, le système de soins va tenir par rapport à cette vague du BA.5", a-t-il martelé.
"Les dernières données sur le taux de séropositivité, sur un nombre de marqueurs précoces, suggèrent - mais à prendre avec précaution -, qu'il y a une forme de ralentissement qui est en train de se produire en région parisienne, qui a été la région initialement la plus touchée par le variant BA.5", a expliqué M. Delfraissy.
Cela "pourrait indiquer qu'on aurait peut-être un pic en région parisienne qui puisse être atteint la semaine prochaine".
"Le plus important", selon M. Delfraissy, "c'est de protéger les personnes les plus âgées et les plus à risque". "Je conseille aux personnes les plus âgées et les plus fragiles d'avoir leur quatrième vaccination dès maintenant", a-t-il préconisé.
Interrogé sur le port du masque, il a confirmé qu'il a "une efficacité" mais après plus de deux ans de pandémie, "le discours a changé sur la prise en charge globale de la pandémie, avec des pays européens qui ont choisi cette stratégie de vivre avec le virus et les variants".
De son côté, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a noté dans le JDD que "la croissance du taux de positivité des tests ralentit" mais aussi pointé que la trajectoire estimée des hospitalisations approche "du niveau atteint au printemps" et qu'"on pourrait même observer un pic supérieur à celui d'avril".
De fait, "même si BA.5 semble partager la sévérité moindre des précédents sous-lignages d’Omicron, un nombre de cas très élevé serait associé à un nombre d'hospitalisations important", selon la dernière analyse du risque sur les variants, publiée lundi 11 juillet par Santé Publique France et le Centre national de référence sur les virus des infections respiratoires.