>>Nigeria : au moins 120 morts dans un attentat à la Grande Mosquée de Kano
Située à la frontière du Sud chrétien et du Nord musulman du Nigeria, la ville de Jos a été visée plusieurs fois par des attaques du groupe islamiste Boko Haram, qui enchaîne à un rythme quasi-quotidien les raids meurtriers dans le Nord.
Carte de localisation d'une double attentat à Jos. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les explosions ont eu lieu sur un marché de Jos près d'une station de bus, où une attaque du même type avait tué au moins 118 personnes en mai dernier.
"Il y a pour le moment 31 corps qui ont été découverts, mais les secouristes sont sur les lieux et le bilan pourrait évoluer", a déclaré Pam Ayuba, porte-parole du gouverneur de l'État du Plateau, dont Jos est la capitale.
Mercredi 10 décembre à Kano, la plus grande ville du nord du pays, la police a arrêté une fille de 13 ans munie d'une ceinture d'explosifs, ont annoncé jeudi 11 décembre une source sécuritaire et un témoin.
Accompagnée d'un homme, la jeune fille s'est présentée dans un dispensaire de la banlieue de Kano, éveillant les soupçons quelques heures après le double attentat-suicide perpétré par deux femmes, qui a fait quatre morts le même jour sur un marché aux tissus de la ville.
"Nous avons alerté la police qui s'est immédiatement déplacée et a interpellé" l'homme et la jeune fille, a témoigné une infirmière. "En les fouillant, la police a découvert des explosifs cachés sous son hijab, confirmant nos soupçons. Les policiers les ont ensuite emmenés".
La source sécuritaire a expliqué que la jeune fille faisait partie du commando kamikaze qui avait visé le marché aux tissus.
Boko Haram utilise de plus en plus souvent des jeunes filles pour ses attaques suicides, à travers tout le nord du Nigeria.
Selon des experts, l'utilisation de ces kamikazes, volontaires ou forcées, démontre la volonté du groupe islamiste d'intensifier le climat de terreur dans ces régions.