Brandissant des banderoles, les participants ont défilé dans le centre de la capitale en passant devant le palais présidentiel, donnant le coup d'envoi à deux journées de protestations, tandis que des manifestations de moindre importance ont eu lieu dans d'autres régions de l'archipel. Manifestation de salariés indonésiens, le 10 décembre à Jakarta. Photo : AFP/VNA/CVN
"Nous sommes contre un régime de bas salaires, et nous sommes aussi contre l'augmentation des prix de l'essence", a déclaré le secrétaire général de l'union KSPSI, l'un des syndicats qui organisait la manifestation à laquelle ont participé environ 4.500 personnes, selon la police.
Les manifestants réclamaient également une hausse des retraites, ainsi que la fin de l'externalisation des emplois et l'arrêt des initiatives visant à réduire les prérogatives des syndicats.
Le nouveau président, Joko Widodo, surnommé Jokowi, a donné son feu vert en novembre à une hausse de 30% des prix de l'essence et du diesel, afin de réduire les subventions aux carburants qui grèvent lourdement le budget de l'État. Le prix de l'essence était auparavant l'un des moins chers d'Asie.
En Indonésie, le salaire mensuel minimum est de 2,5 millions de roupies (environ 160 euros). Les écarts entre riches et pauvres sont très élevés. Près de 40% de la population de ce pays de 250 millions d'habitants vivent avec moins de deux dollars par jour.
AFP/VNA/CVN