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Avec le doublement du contingent américain en Irak et la multiplication des frappes aériennes de la coalition, l'envoi de nouveaux hommes vise à aider les forces irakiennes à regagner du terrain.
Des soldats irakiens dans la base aérienne Al-Asad, dans la province d'Anbat, le 11 novembre. Photo : AFP/VNA/CVN
Le déploiement de près 1.500 hommes a été décidé par des membres de la coalition, réunis les 2 et 3 décembre dans la région, a indiqué le général à Koweït.
Il n'a pas précisé quels membres de la coalition, qui compte une soixantaine de pays, enverraient ces renforts, ni de quel type de personnel il s'agirait, mais a souligné qu'ils seraient là pour entraîner et aider les forces irakiennes. "Nous sommes encore en train de travailler" aux détails des contributions, a-t-il déclaré.
Plus de 1.400 soldats américains sont déjà déployés en Irak, dont 600 conseillers militaires à Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan irakien, ainsi que 800 soldats qui assurent la sécurité de l'ambassade des États-Unis et de l'aéroport de Bagdad.
Washington a annoncé début novembre l'envoi de 1.600 militaires supplémentaires pour entraîner et assister les forces irakiennes, y compris kurdes, dans la lutte contre le groupe jihadiste également actif en Syrie.
Les membres de la coalition présents à la réunion ont par ailleurs créé un Commandement multinational interarmées (CMI), composé de militaires de plus de 30 pays, et placé sous l'autorité du général Terry.
Encore du chemin à faire
Sur le terrain, la coalition a mené ces trois derniers jours 15 frappes en Syrie, dont 14 dans le secteur de Kobané, ville kurde située à la frontière turque et devenue le symbole de la résistance à l'EI.
En Irak, les raids, au nombre de 31 en 72 heures, ont notamment visé des positions de l'EI près de Kirkouk, Sinjar et Mossoul, selon un communiqué du CMI.
Avec plus de 1.200 frappes en Irak et Syrie depuis le début des opérations militaires, les jihadistes "commencent à sentir la pression", a assuré M. Terry.
L'EI commence "avoir des difficultés en termes de mouvement, de communication", a-t-il ajouté, en jugeant que les jihadistes sont désormais "sur la défensive".
Le soutien, notamment aérien, de la coalition "a permis aux forces de sécurité irakiennes de regagner du terrain", a déclaré pour sa part le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, lors d'une visite d'une base américaine au Koweït. "Cela leur a donné un nouvel élan, de l'organisation, de la structure". Selon M. Terry, les forces irakiennes "ont encore beaucoup de chemin à faire" mais "elles s'améliorent chaque jour".
L'armée irakienne a connu une véritable débandade au début de l'offensive jihadiste, lancée le 9 juin dans le Nord de l'Irak. Elle a ensuite longtemps piétiné, mais a dernièrement enregistré quelques succès notables, sans toutefois reprendre l'avantage.
Les États-Unis ont débuté le 8 août leurs frappes en Irak, rejoints ensuite par la France, l'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas.
Les raids en Syrie ont débuté pour leur part le 23 septembre, avec la participation de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Jordanie et de Bahreïn.
D'autres pays participent à la coalition en fournissant des armes, notamment aux autorités kurdes dans le Nord de l'Irak, ou en partageant du renseignement.