>>Irak : la coalition anti-jihadistes va déployer 1.500 hommes
>>L'EI "en train d'être stoppé", mais le combat va durer "des années"
Pour sa première visite - et probablement sa dernière - le chef du Pentagone a évalué la situation avec les dirigeants irakiens dont les forces tentent avec grande peine à reprendre du terrain à l'EI qui s'est emparé depuis son offensive en juin de vastes régions du pays.
Le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi (gauche) et le Premier ministre jordanien Abdullah Nsur le 26 octobre à Amman. Photo : AFP/VNA/CVN
Les États-Unis, qui depuis début août fournissent un soutien aérien aux forces irakiennes face aux jihadistes, préconisent une campagne de frappes limitée en attendant que ces forces soient prêtes à lancer une vaste offensive contre l'EI.
"Nos discussions d'aujourd'hui se sont concentrées sur l'effort pour affaiblir et détruire l'EI, et nous constatons des progrès solides en vue de cet objectif", a déclaré M. Hagel après sa rencontre avec le Premier ministre Haidar al-Abadi.
"Nos forces progressent sur le terrain. Mais elles ont besoin d'un soutien aérien accru et de davantage d'armes lourdes", a dit de son côté M. Abadi.
En réponse, M. Hagel a dit apprécier la "franchise" du Premier ministre irakien, et précisé avoir "discuté de l'accélération (de la livraison) par les États-Unis d'armements" à l'Irak, dont des missiles antichar.
Mais le chef du Pentagone, arrivé dans la matinée à Bagdad pour une visite surprise, a affirmé plus tôt que le succès de la lutte antijihadistes dépendait avant tout des Irakiens eux-mêmes.
"C'est aux Irakiens d'assumer"
"Il s'agit de leur pays, c'est à eux de le diriger. Ce sont eux qui assumeront la responsabilité des résultats", a-t-il déclaré devant des soldats américains et australiens. "Nous pouvons aider, nous pouvons entraîner, nous pouvons conseiller; voilà ce que nous faisons".
Le président Barack Obama a récemment approuvé le doublement du nombre de militaires américains déployés en Irak, à 3.100, pour aider les forces irakiennes à se reconstruire après leur débâcle face aux jihadistes au début de l'offensive.
Des pays membres de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les États-Unis sont également prêts à déployer quelque 1.500 hommes, a indiqué lundi le général américain James Terry, nommé à la tête du Commandement multinational interarmées (CMI) composé de militaires de plus de 30 pays.
Il n'a pas précisé la nationalité de ces hommes, qui devraient être avant tout des conseillers et des instructeurs.
Ces renforcements visent à accentuer encore la pression sur les jihadistes qui sont désormais "sur la défensive", selon le général.
Les combattants de l'EI sont confrontés à "des difficultés en termes de mouvement et de communication", en raison notamment des 1.200 frappes menées par les avions de la coalition en Irak et en Syrie voisine où le groupe sévit également, a-t-il ajouté.