Le volcan San Cristobal a recommencé à donner des signes d'activité depuis le 25 décembre au soir. Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais 200 de ces familles de paysans vivant au pied du volcan refusent toujours d'abandonner leur exploitation, ont reconnu les autorités. "Nous n'avons pas peur, nous avons l'habitude", a expliqué Maria Pereira, qui habite le village de Grecia 4, dans le département de Chinandega (Nord-Ouest).
"Nous avons réactivé l'alerte jaune" dans le Chinandega après que le volcan, situé à 135 km de la capitale Managua, a recommencé à donner des signes d'activité le 25 décembre au soir, a expliqué Guillermo Gonzalez, le directeur des services de prévention des catastrophes (Sinapred), sur les ondes d'une radio locale. "Il y a des rejets assez concentrés de cendres et de sable très fin" car le vent est faible, a-t-il détaillé.
L'activité sismique "a significativement augmenté" le 26 décembre avec "des explosions et des expulsions de gaz, de cendres et de sable", a indiqué de son côté dans un communiqué l'Institut nicaraguayen des Etudes terrestres (Ineter). La Première dame et porte-parole du gouvernement, Rosario Murillo, a annoncé que les autorités avaient demandé l'évacuation préventive de 300 familles installées sur les flancs du volcan, qui s'élève à 1.745 m d'altitude.
Pour justifier l'évacuation auprès des paysans récalcitrants, Mme Murillo a expliqué que "la situation du volcan était instable". Environ 140 membres de la Défense civile parcourent les environs pour tenter de "persuader" les paysans de quitter cette zone.
Les gaz et les cendres, qui sont projetés à une altitude de 2.500 mètres, affectent six des 13 villages de Chinandega. Le San Cristobal est le point culminant de la chaîne volcanique nicaraguayenne. Le 8 septembre, il est entré en activité, avant de se calmer, jusqu'à le 25 décembre au soir.
AFP/VNA/CVN