Le délégué interministériel à la Sécurité routière Frédéric Péchenard. |
Interrogé sur l'instauration du "zéro gramme d'alcool dans le sang au volant", il répond : "Ce sera discuté au sein du Conseil national de sécurité routière, qui est un peu le parlement de la sécurité routière, notamment pour les 18-24 ans".
Il rappelle que "cette tranche d'âge (9% de la population) représente 25% des tués, 1.000 morts" et que "l'alcool intervient dans 40% des accidents mortels" qui les touchent.
Relancé par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR), en sommeil depuis 2008, est un organisme composé d'élus, d'associations, d'entreprises et d'administrations. Il a été créé en 2001 pour être un lieu de débats et une instance de conseil pour le gouvernement.
Actuellement, le taux d'alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang.
Par ailleurs, Frédéric Péchenard a annoncé l'installation de 200 radars en 2013, ce qui portera le total à 4.200 radars (fixes, feux rouges, mobiles). "Mon objectif n'est pas qu'il y ait toujours plus de contraventions, c'est au contraire qu'il y en ait moins, que les Français conduisent mieux mais aussi les étrangers", insiste-t-il.
"En novembre 2013, nous devrions être capable d'envoyer des contraventions à tous les Européens, à l'exception des Britanniques, des Irlandais et des Danois", ajoute M. Péchenard.
Le délégué interministériel à la Sécurité routière rappelle la nécessité de modérer sa vitesse : "Il faut que les automobilistes français roulent moins vite, ce qu'ils ont fait au cours des dix dernières années : la vitesse moyenne a baissé de 10 km/h depuis 2002. Mais ces résultats sont fragiles".
L'assouplissement du permis à points "a été une mauvaise décision", estime-t-il. S'appuyant sur des sondages, M. Péchenard affirme que les Français déclarent aujourd'hui conduire un peu plus vite qu'avant, "une des inquiétudes pour 2013".
AFP/VNA/CVN