La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs), sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement, qui vise à interdire certains produits toxiques, a été signée en mai 2001 dans la capitale suédoise par 151 pays.
Sa première liste visait à l'élimination de substances chimiques très nocives pour la santé humaine et l'environnement tels que les polychloro-biphényles (PCB). Elle restreignait également très fortement l'utilisation du DDT et prévoyait de prévenir et de réduire la formation et le rejet de dioxines et de furane (molécules chimiques cyclique émises lors de l'incinération de PCB).
Les 9 produits ajoutés à cette liste, dont 8 doivent être interdits, sont essentiellement des pesticides, ignifuges et insecticides dont l'utilisation commerciale reste très vaste.
Le plus connu d'entre-eux est le lindane, un insecticide utilisé dans l'agriculture qui reste toutefois autorisé pour les pharmaceutiques dans les traitements de la gale et l'élimination des poux.
Il y a également le chlordecone, un pesticide de la famille des DDT soupçonné de provoquer des cancers chez l'homme. Il a été notamment largement utilisé dans les bananeraies des Antilles avant son interdiction en 1993 en France, mais sa présence est encore détectable dans les sols posant de gros problèmes sanitaires.
Ou encore le sulfonate de perfluorooctane, particulièrement persistant et que l'on trouve dans une vaste gamme de produits notamment dans l'électricité, les textiles, tapis, papiers, nettoyants ménagers...
Suivent les alpha et beta hexachlorocyclohexane, des ignifuges (retardateurs de flamme) utilisés dans l'industrie chimique dont les peintures, également potentiellement cancérigènes comme l'éther hexabromobiphenyl et heptabromodiphenyl.
La liste comprend encore le pentachlorobenzene (utilisé comme fongicide et ignifuge qui s'est avéré extrêmement toxique pour les organismes aquatiques) ainsi que l'éther tetrabromodiphenil et pentabromodiphenyl.
Beaucoup de ces produits non biodégradables, dont la dangerosité a été reconnue par des études, ont déjà été interdits dans de nombreux pays.
AFP/VNA/CVN