Netanyahu rencontre les ministres des Affaires étrangères de l'UE

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rencontre lundi 11 décembre à Bruxelles les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), cinq jours après la reconnaissance controversée par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 7 décembre à Jérusalem.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lors de sa visite à Bruxelles, dont le principe avait été décidé avant l'annonce du président Donald Trump sur Jérusalem, Benjamin Netanyahu doit aussi s'entretenir avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Auparavant, lors d'un petit déjeuner "informel" avec M. Netanyahu, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE vont une nouvelle fois l'appeler à "reprendre des négociations significatives" avec les représentants des Palestiniens, a indiqué la responsable de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini.

Mme Mogherini a rappelé vendredi 8 décembre la position traditionnelle de l'UE sur le conflit entre Israël et les Palestiniens.

"Nous sommes convaincus que la seule solution réaliste est basée sur deux États, d'Israël et de Palestine, avec Jérusalem comme capitale des deux États suivant les frontières de 1967", a-t-elle résumé.

Selon Mme Mogherini, "il est dans l'intérêt sécuritaire d'Israël de trouver une solution durable à ce conflit qui dure depuis des décennies".

L'UE veut également mettre à profit la visite de M. Netanyahu pour exprimer son désaccord sur la poursuite de la colonisation israélienne.

Fractures

Mais les ministres auront du mal à cacher des fractures de plus en plus profondes au sein de l'Union, dans une situation où plusieurs États membres - notamment la Hongrie, la Grèce et la Lituanie - veulent gommer les aspérités de la difficile relation entre l'UE et Israël.

La Hongrie a ainsi bloqué mercredi soir 6 décembre, après l'annonce de Donald Trump sur Jérusalem, la publication d'une condamnation au nom des 28 États membres, procédure qui, dans l'échelle des réactions diplomatiques de l'UE, est le moyen d'expression le plus fort.

C'est donc par un communiqué de Mme Mogherini que l'Union a exprimé sa "sérieuse préoccupation" et a déclaré craindre "les répercussions" de la décision des États-Unis "sur la perspective de paix" au Proche-Orient.

M. Netanyahu arrive de Paris, où il s'est entretenu dimanche 10 décembre avec le président français Emmanuel Macron lors d'un déjeuner au cours duquel les deux dirigeants sont largement restés sur leurs positions respectives.

M. Macron a ainsi appelé le chef du gouvernement israélien, comme devraient le faire les ministres de l'UE, à prendre une initiative pour relancer le processus de paix avec les Palestiniens, au point mort depuis des années.

"J'ai invité le Premier ministre à mener des gestes courageux envers les Palestiniens pour sortir de l'impasse actuelle" et permettre ainsi "la reprise du dialogue israélo-palestinien", a déclaré M. Macron après la rencontre

Le gouvernement israélien a relancé en octobre des projets de construction de milliers de logements de colons en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée. Environ 400.000 colons israéliens mènent en Cisjordanie une coexistence souvent conflictuelle avec 2,6 millions de Palestiniens.

AFP/VNA/CVN

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