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>>Honduras : le président vise la réélection, l'opposition crie à la fraude
Des supporters du candidat de l'opposition à la présidentielle Salvador Nasralla manifestent à Tegucigalpa, le 8 décembre 2017 au Honduras. |
Des supporters du candidat de l'opposition à la présidentielle Salvador Nasralla manifestent à Tegucigalpa, le 8 décembre 2017 au Honduras. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous marchons contre le vol des élections", a déclaré à l’AFP un étudiant parmi les quelque 5.000 manifestants qui ont brûlé des affiches du président sortant, Juan Orlando Hernandez (Parti national, droite).
Selon le décompte du Tribunal suprême électoral (TSE), M. Hernandez aurait remporté les élections avec 42,98% des suffrages contre 41,38% à son adversaire, le populaire présentateur de télévision Salvador Nasralla, de l’Alliance de l’Opposition contre la Dictature (gauche), qui dénonce des fraudes.
M. Nasralla, qui réclame un recomptage du scrutin par des organismes internationaux indépendants et a appelé ses sympathisants à manifester, a déposé une plainte contre le président du TSE, David Matamoros, pour fraude présumée aux élections.
Dans sa plainte, M. Nasralla fait valoir que le matin du 27 novembre, des résultats partiels portant sur 57% des bulletins de vote lui donnaient une avance de cinq points, soit selon lui "une tendance irréversible".
Mais deux jours plus tard, "dans une absurdité arithmétique, la tendance a commencé à s’inverser" jusqu’à ce que le président sortant l’emporte "en modifiant les documents électoraux", poursuit le document.
Le président de la TSE rejette ces accusations et a fait entamer jeudi un nouveau recomptage de quelque 4.753 urnes suspectées de contenir des incohérences avec les résultats entrés dans le système informatique du TSE.
M. Matamoros a estimé que ce décompte, en présence de membres de la société civile et d’observateurs de l’Organisation des États américains (OEA) et de l’Union européenne, mais sans représentants de l’opposition qui ont refusé de participer, devrait prendre fin lundi.
Jeudi 7 décembre, aux cris de "quatre ans de plus", des milliers de sympathisants de Juan Orlando Hernandez avaient défilé à Tegucigalpa pour défendre "leur" victoire électorale.