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Marie Wattel lors de la finale du 100 m papillon des championnats de France à Chartres, le 16 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour participer aux joutes olympiques dans quelques semaines dans le bassin de la Défense Arena, Wattel devait impérativement nager en moins de 57 sec 92 en finale des "France". Mission accomplie pour la Nordiste qui s'est imposée en 57 sec 49.
"Je suis soulagée, je me dis que c'est une étape supplémentaire", a-t-elle soufflé. "Je ne vais pas vous mentir, j'espérais nager un petit peu plus vite que ça en arrivant à cette compétition", a-t-elle toutefois reconnu, visiblement à fleur de peau.
Déçue de son temps lors des séries du matin (58 sec 74), "en pleurs deux heures avant la course", Wattel s'est tout de même félicitée d'avoir réussi à maîtriser ses émotions.
"Ça a été une sacrée journée. Je pense qu'elle m'a beaucoup coûtée en énergie. Quand on n'est pas en grande forme, forcément il y a des doutes, forcément il y a de la pression, forcément il y a de la peur. Je suis contente d'avoir surmonté tout ça."
"La qualif, la qualif, la qualif"
Passage obligé sur la route des Jeux de Paris, les Championnats de France font figure de compétition couperet, un choix de la Fédération pour préparer les nageurs à la pression des Jeux à domicile, et qui semble engendrer un grand stress pour les participants.
Marie Wattel soulagée après la finale du 100 m papillon des championnats de France lui assurant sa qualif pour les Jeux, le 16 juin à Chartres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Tout le monde que je vois ici me dit, allez, ça va le faire, la qualif, la qualif, la qualif... Je n'en pouvais plus de ce mot", a lâché la nageuse de 27 ans. "Ça m'a mis une sacrée pression. Même mes parents et ma sœur, m'ont dit : +Bon, ce serait bien qu'on sache vite, comme ça on s'organise pour les vacances ! + Donc voilà, ils ne se rendent pas compte, mais c'est vrai que ça me met une pression quand même."
Sixième de la finale des JO de Tokyo en 2021, médaillée d'argent mondiale en 2022, Wattel a ensuite connu une série de blessures et de problèmes de santé, avant de "retrouver de la sérénité" et de "retomber amoureuse de son sport".
Cette qualification, elle est allée la chercher "avec le cœur et les tripes", a-t-elle expliqué. "Je savais que ça allait être compliqué. Je me suis dit : +C'est quoi mes forces? + Mes forces, c'est que dans les moments compliqués, je me bats jusqu'au bout."
"Un soulagement énorme" pour Aubry
Quelques instants plus tard, deux autres nageurs tricolores ont également validé leur qualification.
David Aubry lors du 400 m libre des Championnats de France, lui assurant la qualification pour les Jeux de Paris, le 16 juin à Chartres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Anastasiia Kirpichnikova a nagé en dessous des minimas sur 400 m nage libre, s'imposant en 4 min 06 sec 87. "Cela fait trois ans que je n'avais pas nagé comme ça. Je suis très contente, je suis en forme", s'est réjouie la nageuse d'origine russe, naturalisée française depuis peu. "Je suis fière que les Jeux olympiques soient maintenant dans mon pays et de représenter la France."
En fin de session, David Aubry a également décroché sa sélection en remportant le 400 m nage libre en 3 min 46 sec 46. "C'est un soulagement énorme. Ça fait un moment que je n'arrive pas à dormir, que ça cogite, que mon cœur palpite sans raison... Évidemment les Jeux, c'est mon plus grand rêve, surtout à la maison. Je n'avais pas le droit de me louper."
Lundi 17 juin pour la deuxième journée de compétition, la star de la natation française Léon Marchand fera son entrée en lice dans les Championnats, l'occasion de prendre des repères sur sa distance fétiche du 400 m quatre nages.
AFP/VNA/CVN