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Le Français David Aubry, médaillé de bronze sur 1.500 m nage libre aux Mondiaux de natation à Doha, le 18 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est un bonheur, je suis aux anges", a réagi le nageur de 27 ans qui décroche ainsi sa deuxième médaille mondiale après le bronze du 800 m en 2019.
Entre ces deux podiums, David Aubry a connu une longue période de doutes. En cause, une vilaine blessure à une épaule qui a marqué le début d'une descente aux enfers et d'une longue dépression.
"Il y a un an et demi, quand j'ai décidé de reprendre pour les Jeux, je savais que j'allais passer par des moments très compliqués. L'année dernière, ça a été difficile parce que je suis reparti quasiment de zéro. J'ai pris des kilos, j'ai perdu de la force...", a-t-il raconté. "Mais j'ai vachement travaillé. C'est juste dingue!"
"Aujourd'hui, c'est la plus belle des médailles de toute ma carrière. Je me sens explosif et joyeux. C'est un exploit parce que j'ai arrêté quelques temps et là je reviens au plus haut de ma forme. Je prends vraiment un réel bonheur à nager."
"Je la mérite"
Dimanche 18 février, avec un chrono de 14 min 44 sec 85, il a frôlé de 2/10e son record personnel, à cinq mois des Jeux de Paris. "Il me manque un petit truc à la fin mais je n'ai pas trop de doutes, je sais que je serai prêt le jour-J."
Le titre est revenu à l'Irlandais Daniel Wiffen, qui a creusé un écart important dès les premières longueurs pour l'emporter en 14 min 34 sec 07, tandis que l'Allemand Florian Wellbrock a soufflé l'argent à Aubry pour 24/100e.
Certes, le tenant du titre Ahmed Hafnaoui était en méforme, tandis que le champion olympique Robert Finke était absent... "Mais les absents ont toujours tort. J'étais là aujourd'hui, j'ai gagné cette médaille et je pense que je la mérite", a lancé Aubry.
Au total, la France repart donc de Doha avec deux médailles après l'argent de Mélanie Hénique sur 50 m papillon samedi. Pour ces Mondiaux qataris, placés de manière inhabituelle en février, la délégation française n'était composée que de douze nageurs.
Avec huit médailles d'or, les États-Unis ont dominé la compétition devant la Chine (7) et l'Australie (3).
Sjöström encore titrée
La dernière journée de compétition a donné l'occasion à la reine du sprint Sarah Sjöström de décrocher le 14e titre mondial de sa carrière.
Au lendemain de sa victoire sur 50 m papillon, la Suédoise s'est imposée en finale du 50 m nage libre avec un chrono de 23 sec 69/100e, à 8 cm de son propre record du monde. La nageuse de 30 ans a devancé l'Américaine Kate Douglass (23 sec 91) et la Polonaise Katarzyna Wasick (23 sec 95).
"Les filles à côté de moi étaient très rapides, mais j'ai pu me concentrer sur moi-même", a-t-elle déclaré. "Je savais que cette course serait plus difficile que le +pap+ d'hier. Cela me donne beaucoup de confiance à l'approche de Paris."
Dans les autres courses, l'Australien Isaac Cooper a été sacré sur 50 m dos, tandis que la Lituanienne Ruta Meilutyte a conservé son titre sur 50 m brasse.
Le Néo-Zélandais Lewis Clareburt a profité de l'absence de Léon Marchand pour s'emparer de la couronne mondiale du 400 m quatre nages et la Britannique Freya Colbert a remporté la même course chez les femmes.
En fin de session, les Américains et les Australiennes se sont imposés dans les relais 4x100 m quatre nages.
La journée a aussi été marquée par les sifflets bruyants à l'encontre de la nageuse israélienne Anastasia Gorbenko, médaillée d'argent du 400 m quatre nages, alors que perdure à Gaza le conflit entre Israël et le Hamas.
AFP/VNA/CVN