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La Toyota GR010 hybride de Kamui Kobayashi fait le plein pendant les 24 Heures du Mans, le 16 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La lumière a eu toutes les peines à percer le ciel sarthois. À 06h00 (04h00 GMT), le célèbre tracé manceau tournait au ralenti depuis plus de deux heures, la course ayant été neutralisée à cause de la pluie, une décision rendant caducs les écarts entre les voitures.
Devant des tribunes largement désertées par les spectateurs durant la nuit, beaucoup partant dormir quelques heures, la Toyota No8 conduisait la meute des 19 Hypercars encore officiellement en course dans la catégorie reine, talonnée par la Porsche No6 parti en pole 14 heures plus tôt sous les yeux de l'ancienne star de football Zinedine Zidane venue donner le départ.
L'autre Toyota engagée dans la catégorie reine, la No7, était 3e.
La Ferrari No83, longtemps en tête, occupait la 5e place provisoire au petit matin après avoir écopé d'une pénalité de 30 secondes pour avoir provoqué un accrochage avec la BMW No15. Cet accident survenu samedi dans la soirée avait provoqué la première apparition des voitures de sécurité.
Compétition très ouverte
Preuve que dans l'élite, la compétition - que l'on annonçait ouverte - tient encore toutes ses promesses à dix heures de l'arrivée : quatre des neufs constructeurs engagés en Hypercar occupaient le Top 10 provisoire.
Outre les deux Toyota, les trois Ferrari et trois des six Porsche présentes dans la catégorie reine, les deux Cadillac étaient 7e et 9e places à l'aube.
Ferrari, vainqueur sortant, fait partie des favoris logiques pour cette nouvelle édition des "24 Heures". Mais Toyota, battu l'an dernier, a une revanche à prendre. Et l'écurie japonaise a l'avantage de l'expérience, forte de ces cinq victoires consécutives entre 2018 et 2022.
L'Australien Matt Campbell à bord de sa Porsche 963, le 15 juin pendant les 24 Heures du Mans. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Porsche, elle, arrive lancée après avoir dominé le début de saison, et possède l'avantage du nombre avec ses six prototypes (trois officiels et trois courant sous les couleurs d'équipes privées).
"Il dottore" hors course
Pour son retour dans l'élite de l'endurance auto, Alpine avait un objectif : celui de voir l'arrivée dimanche, à 16h00. Peine perdue pour la marque française puisque ses deux prototypes ont été les premières Hypercars à abandonner, visiblement victimes d'un problème moteur.
La No35 a jeté l'éponge en milieu de soirée samedi 15 juin, rapidement suivie par sa voiture sœur, la No36 - notamment pilotée par l'Allemand Mick Schumacher, fils de la légende de la Formule 1 Michael, qui participait pour la première fois à la célèbre course mancelle.
Même déconvenue pour la star italienne de la moto Valentino Rossi qui a dû capituler après la sortie de piste de son coéquipier au volant de leur BMW, alors dans le Top 5 dans la catégorie inférieure LMGT3.
Cet abandon est un coup dur pour celui que l'on surnomme "Il dottore", qui avait le podium dans le viseur au Mans, porté par le soutien de milliers de fans venus l'acclamer.
Le multichampion du monde de MotoGP, reconverti depuis 2023 dans le sport auto, disputait pour la première fois les 24 Heures du Mans. Il avait pris le volant peu avant 20h00 soir assurant à l'issue de son relais avoir "profité malgré la pression".
L'espoir d'assister à une course spectaculaire et indécise jusqu'au bout a attiré les foules. Les organisateurs tablent sur un record selon eux de 325.000 spectateurs durant le week-end.
AFP/VNA/CVN