Nancy Pelosi en passe de (re)devenir la femme la plus puissante de Washington

Pour reprendre le titre de femme la plus puissante de la politique américaine, Nancy Pelosi a fait honneur à sa réputation d'habile stratège, en écrasant sans faire de vagues la fronde dans ses rangs démocrates.

>>Nancy Pelosi fait un pas de plus vers la présidence de la Chambre des représentants

La démocrate Nancy Pelosi devant la Maison Blanche après une rencontre avec le président américain Donald Trump, le 2 janvier.
Photo: AFP/VNA/CVN

Elle aura désormais besoin de tout ce sens tactique pour tenir tête au tempétueux président républicain Donald Trump. À 78 ans, Nancy Pelosi retrouvera en début d'après-midi jeudi 3 janvier, sauf immense surprise, le perchoir de la Chambre des représentants. Un poste qu'elle connaît bien puisqu'elle avait déjà marqué l'histoire américaine en devenant la première femme présidente de la Chambre, ou "speaker", entre 2007 et 2010. Troisième personnage de l'État après le président et le vice-président, la chef de la nouvelle majorité démocrate entame son mandat avec un premier défi à Donald Trump: le vote prévu en fin d'après-midi de lois de financement temporaire qui pourraient permettre de débloquer - s'il les signait - les administrations américaines paralysées par un "shutdown" partiel depuis le 22 décembre.

Entre Donald Trump et "Madame Speaker", c'est maintenant à qui baissera la garde le premier. Et ses soutiens ont peu de doutes sur l'issue du bras de fer. "Personne n'a jamais gagné en pariant contre Nancy Pelosi", a affirmé sa fille, Alexandra, mercredi sur CNN. "Elle est du genre à vous arracher la tête sans que vous vous rendiez même compte que vous saignez", a-t-elle ironisé. Donald Trump et Nancy Pelosi n'en sont pas à leur première joute. Le républicain en a fait un épouvantail de campagne électorale, qu'il cite à l'envi pour dénoncer l'establishment démocrate et les maux de Washington.

D'autres conservateurs dénoncent l'"arrogance" de cette épouse d'un homme d'affaires millionnaire. Dans ses rangs mêmes, cette habituée des rouages de la politique a reçu de dures critiques lors des dernières élections parlementaires de novembre, lorsqu'une jeune garde progressiste a renié son autorité en allant jusqu'à jurer de ne pas voter pour elle comme "speaker". Mais en acceptant de limiter la durée de son mandat et en distribuant plusieurs postes à responsabilités, elle a su finalement convaincre un nombre suffisant de rebelles.


AFP/VNA/CVN

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