Trump inflexible sur le mur, le bras de fer budgétaire se poursuit

Au 12e jour d'un "shutdown" qui paralyse partiellement l'administration américaine, Donald Trump s'est montré inflexible sur le mur qu'il veut édifier à la frontière du Mexique, assurant que le blocage budgétaire pourrait durer.

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Donald Trump (droite) réunit son cabinet à la Maison Blanche à Washington, le 2 janvier.
Photo: AFP/VNA/CVN

La paralysie s'explique par "le refus des démocrates de financer la sécurité aux frontières", a martelé le président américain, quelques heures avant de recevoir les ténors du Congrès des deux bords à la Maison Blanche. "Cela pourrait durer longtemps", a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il pensait être en train de gagner la bataille de l'opinion publique. "Je crois que les gens de ce pays pensent que j'ai raison", a-t-il poursuivi lors d'une intervention de plus d'une heure et demie en présence de son équipe gouvernementale et de journalistes.

À la veille de la mise en place du nouveau Congrès - le 116e de l'Histoire - où les démocrates contrôleront désormais la Chambre des représentants, les négociations sur la loi budgétaire sont à l'arrêt, les deux camps se renvoyant la balle dans un débat stérile. Donald Trump réclame plus de 5 milliards de dollars pour édifier son mur afin de lutter contre l'immigration clandestine. Ses adversaires politiques s'y opposent, jugeant que le "magnifique mur" vanté par le magnat de l'immobilier n'est en aucun cas une réponse adaptée au débat complexe sur l'immigration.

5,6 milliards de dollars

"Les 5,6 milliards sont un montant tellement petit et il s'agit de sécurité nationale", a martelé M. Trump, tout en refusant de dire explicitement si ce chiffre était négociable.

Le locataire de la Maison Blanche a une nouvelle fois défendu l'efficacité de son projet: "La roue, le mur: il y a des choses qui ne vieillissent jamais". Il a aussi ironisé sur ceux qui jugent que construire un mur à la frontière est immoral, soulignant que le Vatican était entouré "du plus grand mur qui soit". Les responsables du camp démocrate au Congrès, Nancy Pelosi et Chuck Schumer, sont attendus, avec leurs homologues républicains, en milieu d'après-midi à la Maison Blanche pour une réunion centrée sur "la sécurité aux frontières", selon les termes de l'exécutif.

Leur dernière visite dans le Bureau ovale, le 11 décembre, s'était très mal passée, donnant lieu à des échanges particulièrement tendus et agressifs. Donald Trump, qui a renoncé cette année à ses vacances dans son luxueux club de Mar-a-Lago, en Floride, multiplie depuis plusieurs jours les tweets rageurs, parfois contradictoires, sur le mur et son financement. "La plus grande partie du mur a déjà été complètement rénovée ou construite", a-t-il tweeté mercredi matin 2 janvier, contre toute évidence.


AFP/VNA/CVN

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