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Photo du président du Parlement libanais Nabih Berri (centre) prise à l'occasion des élections législatives du 6 mai, à Tebnine, dans le Sud du pays. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
M. Berri, en poste depuis 26 ans, a été sans surprise reconduit pour quatre ans, par 98 voix pour (sur 128), 29 bulletins blancs et un vote nul. Le mouvement Amal qu'il dirige depuis 1980 forme avec son allié le Hezbollah un "tandem chiite" ayant raflé, lors des élections législatives du 6 mai, 26 des 27 sièges dévolus à cette communauté au sein de l'Assemblée, qui compte 128 élus.
Le Parlement a également élu son vice-président, Elie Ferzli, député grec-orthodoxe de 68 ans connu pour sa proximité avec Damas et le Hezbollah.
Le Liban est régi par un système complexe de partage des pouvoirs entre les différentes communautés religieuses: le président est nécessairement chrétien, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite.
Le chef de l'Assemblée ainsi que le président de la République sont élus par les députés tandis que la désignation du Premier ministre a lieu à l'issue de consultations parlementaires obligatoires menées par le chef de l'État durant lesquelles les élus ou les blocs parlementaires font part de leur candidat.
Le président se doit ensuite de nommer la personne choisie par la majorité parlementaire. Michel Aoun doit désormais procéder à partir de jeudi 24 mai à ces consultations, conformément à la constitution. Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, devrait en principe être reconduit à son poste.
Après son élection, M. Berri a rappelé les grands projets législatifs qui doivent être discutés, dont l'adoption des lois liées à la création d'un fonds pétrolier souverain et de la compagnie pétrolière nationale.
Le pays a tenu le 6 mai ses premières élections législatives depuis 2009, après trois prorogations par l'Assemblée sortante, pour des raisons de sécurité liées au conflit en Syrie mais aussi à des divisions sur la loi électorale.
Ce scrutin a été marqué par un faible taux de participation de 49,2%, la consolidation de l'influence du Hezbollah ainsi que par l'émergence d'un mouvement de la société civile contestant les partis au pouvoir, qui n'a toutefois décroché qu'un siège.
Le Courant du Futur du Premier ministre sortant Saad Hariri a perdu, quant à lui, le tiers de ses sièges. Il dispose désormais de 21 députés, contre 33 dans le Parlement précédent.
Le courant politique du chef de l'État, Michel Aoun, a remporté 29 sièges, ce qui en fait désormais le bloc le plus important du nouvel hémicycle.
AFP/VNA/CVN