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Une image satellite prise le 12 avril 2017 du site d'essais nucléaires nord-coréen de Punggye-ri. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Alors que des journalistes étrangers étaient en route pour couvrir la cérémonie de démantèlement du site nord-coréen d'essais nucléaires, présenté comme un geste de bonne volonté de Pyongyang, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a aussi détaillé ses attentes en termes de "dénucléarisation" et les contreparties escomptées, selon lui, par Kim Jong Un.
Le doute a remplacé l'espèce d'euphorie qui flottait depuis l'annonce de la prochaine tenue de la première rencontre entre le président des États-Unis en exercice et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
La semaine dernière, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a subitement menacé de ne pas participer, accusant les États-Unis de vouloir le forcer à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire. "Il est possible que ça ne marche pas pour le 12 juin", a reconnu mardi 22 mai Donald Trump, évoquant, pour la première fois, un possible report.
Mercredi 23 mai, il s'est à nouveau montré plus optimiste. "Concernant Singapour", "cela pourrait bel et bien se produire", a-t-il lancé. "Nous saurons la semaine prochaine".
Mike Pompeo a estimé que la décision dépendait "en dernier ressort de Kim", mais il s'est dit "plein d'espoir". "Je suis persuadé que c'est le bon moment et ce sont les bons dirigeants pour que cette rencontre soit un succès historique", a-t-il insisté.
Le chef de la diplomatie américaine a rappelé que les États-Unis exigeaient une dénucléarisation nord-coréenne "complète, vérifiable et irréversible". Interrogé lors d'une audition parlementaire, il en a donné une définition très large, incluant le démantèlement des armes, des missiles, "de la technologie qui va avec", de la "production de matériel fissile" et de "toute l'ingénierie et la recherche et développement liés à cela".
Photomontage réalisé le 10 mai. Portraits du président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jung Un. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Tout en reconnaissant que ce serait un "processus difficile et long", il a aussi estimé que la dénucléarisation devrait être "rapide", entretenant le flou sur le moment à partir duquel Washington serait prêt à faire des concessions.
"Garanties de sécurité"
Mais il a reconnu que Kim estimait que les armes nucléaires "sont l'assurance-vie qui protège" le pays. En "contrepartie" d'une dénucléarisation, le dirigeant nord-coréen, qu'il a rencontré à deux reprises ce printemps, attend une "aide économique" et des "garanties de sécurité" que les Américains sont prêts à apporter, a assuré Mike Pompeo.
Son homologue chinois Wang Yi a aussi jugé "nécessaire" de "prendre en compte les inquiétudes de sécurité légitimes de la RPDC, le moment venu". Aux côtés de Mike Pompeo à Washington, il a souhaité que le sommet Trump-Kim "ait lieu comme prévu", lançant aux dirigeants américains: "Si vous voulez la paix, c'est le bon moment, si vous voulez écrire l'Histoire, c'est le bon moment!"