>>Pyongyang lancera le démantèlement de son site d'essais atomiques
Le site nucléaire de Punggye-ri, en République démocratique populaire de Corée. |
Ce site souterrain a été le théâtre des six tests nucléaires menés par Pyongyang, dont le dernier en septembre. La République démocratique populaire de Corée a annoncé qu'il ferait exploser les tunnels d'accès devant les médias étrangers entre mercredi 23 mai et vendredi 25 mai. Ce démantèlement se veut un geste de bonne volonté avant le sommet historique entre M. Kim et le président américain Donald Trump, prévu théoriquement le 12 juin à Singapour.
Un environnement idéal
Le site, entouré de sommets escarpés, est creusé profondément sous une montagne granitique de 2.000 m d'altitude dans le Hamqyong du Nord, province du nord-est frontalière de la Chine. L'endroit est réputé idéal pour résister aux forces déchaînées par des explosions nucléaires.
Son existence a été mise au jour en 2006 avec le premier test nucléaire nord-coréen, au temps de Kim Jong Il, le père aujourd'hui décédé de M. Kim. Depuis, il est scruté par images satellitaires.
Des tunnels pénétrant dans le site depuis diverses directions sont visibles. Le premier test a été effectué dans le tunnel oriental, le deuxième et le troisième dans le tunnel occidental et les autres dans le tunnel septentrional, selon des responsables des services secrets.
Principaux sites nucléaires de la Corée du Nord et chronologie des tests nucléaires confirmés avec l'annonce le 12 mai du démantèlement en mai du site de tests nucléaires. |
Puissante explosion
Les tests réalisés sur ce site ont démontré les progrès rapides du programme nucléaire nord-coréen, surtout depuis l'arrivée au pouvoir en 2011 de M. Kim qui a supervisé quatre essais atomiques.
Le premier essai, généralement perçu comme un échec, a dégagé une puissance d'un kilotonne seulement (1.000 tonnes), comparée à 250 kilotonnes pour le sixième, le 3 septembre 2017, ce qui représentait plus de 16 fois la puissance de la bombe atomique américaine qui a rasé Hiroshima en 1945.
Sécurité du site
Les essais ont suscité des craintes croissantes sur la sécurité du site, avec des mises en garde de scientifiques chinois contre une menace radioactive majeure pour toute la région.
Une récente étude de l'Université de science et technologie de Chine a avancé que le dernier essai aurait provoqué un effondrement de roches dans le Mont Mantap, sous lequel sont menés les tests.
M. Kim cité par Séoul a balayé l'idée que le site soit hors d'usage, évoquant "deux tunnels supplémentaires encore plus grands" et "en bon état".
AFP/VNA/CVN