"C'est un bon début, mais il nous faut encore beaucoup travailler sur les détails de mise en oeuvre de l'accord", a déclaré Ian Kelly lors du point de presse du département d'État.
Le terme de "bon début" avait déjà été employé un peu plus tôt par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Égyptien Mohamed ElBaradei.
L'Iran a entamé le 19 octobre la négociation d'un accord avec les États-Unis, la Russie et la France sur l'enrichissement à l'étranger d'uranium à usage civil.
Pourtant, la reprise de la réunion de Vienne a été retardée hier jusqu'à la mi-journée après l'annonce par le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, affirmant que la France n'avait "aucune raison" d'y participer.
Les représentants de l'Iran, des États-Unis, de la Russie, de la France et de l'AIEA se sont seulement brièvement réunis pour entendre le chef de la délégation iranienne, l'ambassadeur auprès de l'AIEA, Ali Ashgar Soltanieh, notifier le refus de son pays de poursuivre les négociations avec la France. Peu après, les délégations française et iranienne ont quitté ensemble la salle de réunion, sans faire le moindre commentaire.
Dans la matinée, Manouchehr Mottaki avait déclaré depuis Téhéran ne voir "aucune raison pour la France d'être présente" à cette réunion rassemblant l'Iran, les États-Unis, la Russie et la France sous l'égide de l'AIEA.
La veille encore, Ali Ashgar Soltanieh avait toutefois confirmé les propos du directeur général de l'agence onusienne, M. ElBaradei, qui avait parlé de discussions "constructives" et d'un "bon début".
Les 4 pays doivent discuter des modalités de livraison d'ici un an à l'Iran d'uranium enrichi à 19,75% pour son réacteur de recherche de Téhéran, bientôt à court de combustible. En échange, l'Iran doit remettre une partie des 1.500 kg d'uranium qu'il a faiblement enrichi malgré les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le 1er octobre à Genève, après 15 mois sans la moindre négociation directe, l'Iran et les pays du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) étaient parvenus à un accord de principe : Téhéran livrerait une partie de son uranium enrichi à moins de 5% à un pays tiers pour obtenir en contrepartie de l'uranium enrichi à 19,75% pour son réacteur de recherche à Téhéran, totalement sous contrôle de l'AIEA, et cela à des fins médicales.
Et il avait alors été convenu que les négociations auraient lieu à 5 : Iran, États-Unis, Russie et France, ainsi que l'AIEA.
Ces nouvelles discussions entre puissances nucléaires et l'Iran sont considérées comme cruciales pour tenter d'apaiser les tensions sur le programme nucléaire controversé.
AFP/VNA/CVN