Lors de sa 30e session, tenue le 16 avril à Hanoi, le Comité permanent de l'Assemblée nationale a discuté le rapport sur la mise en oeuvre des politiques et de la loi sur la création des écoles, l'investissement et la garantie de la qualité de la formation pour l'enseignement supérieur.
Selon Dào Trong Thi, chef de la Commission de la culture, de l'éducation, des jeunes et enfants de l'AN, chef adjoint de la mission de supervision du Comité permanent de l'AN, l'éducation supérieure a connu ces derniers temps des succès remarquables. Ce qui contribue à l'oeuvre de Renouveau pour faire du pays un pays industrialisé, modernisé et d'intégration internationale.
"Considérant l'éducation comme la première politique nationale, l'État a accordé 20% de son budget annuel à l'éducation et à la formation universitaire. Ainsi, la capacité de formation et le réseau des universités et écoles supérieures ne cesse de s'accroître", souligne M. Thi.
Concernant la qualité de la formation, le rapport estime que les conditions de formation se sont graduellement améliorées et que la gestion de la qualité de la formation a progressé. Les ressources humaines abondantes formées par les universités contribuent considérablement au développement socioéconomique national.
Il faut fermer les écoles de faible qualité
Ces 11 dernières années, plus de 300 écoles supérieures et universités ont été créées tandis que les conditions d'infrastructures techniques et de corps professionnel ne sont pas assurées. Ainsi, la qualité de la formation reste faible surtout dans les écoles privées et locales. Ce qui suscite une certaine inquiétude du public.
Plusieurs écoles se sont créées et ont recruté des étudiants tandis qu'elles manquent de locaux et d'un corps d'enseignement suffisants. Les écoles privées manquent, quant à elles, d'enseignants et elles doivent souvent faire appel à des retraités.
D'ailleurs, selon Dào Trong Thi, bien que la perception des droits d'étude par les universités et écoles supérieures publiques ait atteint 4.100 milliards de dôngs en 2009, cette somme reste insuffisante pour pouvoir étendre et améliorer la formation universitaire.
Le nombre d'étudiants dans l'ensemble du pays a été multiplié par 13 mais celui des enseignants n'a augmenté que de 3 fois entre 1987 et 2009. Il n'y a que 6.200 docteurs, 23.000 masters, 2.300 professeurs et maîtres de conférence parmi les 61.000 enseignants. Cette pénurie a poussé certains enseignants à "courir" pour donner près de 1.000 heures de cours par an alors que les normes n'en autorisent que 260.
En outre, bien que le budget étatique soit maintenu à 6 millions de dôngs/étudiant/an pour les écoles publiques mais, selon M. Thi, le dépassement de plusieurs fois du nombre d'étudiants recrutés par rapport au quota fixé a divisé ce budget qui n'est plus que de 2,5-3 millions de dôngs.
À propos de la qualité de la formation, Hà Van Hiên, chef de la Commission de l'économie de l'AN, a demandé de bien peser l'autorisation ou non de la création de toute nouvelle école. "Pour une province, investir dans une école s'avère déjà difficile mais la gérer l'est encore plus", a-t-il dit. D'après lui, il ne faut pas autoriser les provinces de créer leurs propres écoles mais plutôt faire appel à d'autres forces pour le faire.
Face à ces faiblesses, les députés permanents ont réclamé à l'AN de promulguer la résolution sur l'éducation supérieure.
"Les résultats de supervision des écoles ont eu des répercussions positives sur la formation universitaire. Ce sont des bases qui permettront au secteur de l'éducation et de la formation de corriger ses faiblesses afin de mieux répondre aux souhaits de la population", a conclu le vice-Premier ministre Nguyên Thiên Nhân.
Giang Ngân/CVN