Les universités de mauvaise qualité menacées de fermeture

Dans le préambule du rapport de contrôle "La mise en œuvre des politiques et de la législation sur la création des écoles, l'investissement et l'assurance de la qualité de l'enseignement supérieur", la mission de contrôle de l'Assemblée nationale a fait part d'une motion au gouvernement : il faut limiter le nombre d'universités publiques et arrêter de fonder des universités dans les localités à faible budget, et dont les frais de fonctionnement sont supérieurs aux recettes.

Le gouvernement ne délivre une autorisation uniquement pour les écoles qui disposent d'importants capitaux et fonctionnent à but non lucratif. Des mesures strictes doivent être engagées pour les établissements qui ne respectent pas les règles et les engagements de l'enseignement, notamment privés, pouvant aller jusqu'à leur fermeture pure et simple.

Ces conclusions sont tirées des résultats de la surveillance intensive récente effectuée par le Comité permanent de l'Assemblée nationale dans 51 des 409 établissements éducatifs supérieurs et des analyses faites lors d'une récente conférence sur l'éducation nationale à Hô Chi Minh-Ville, en vue d'améliorer la qualité de l'enseignement supérieur.

Même si ces dernières années, les écoles ont déployé de gros efforts pour investir, améliorer les installations et la qualité de l'enseignement, de nombreux établissements, en particulier du privé, peinent à trouver des étudiants, en raison d'un rayon d'action limité. Par conséquent, il leur est difficile de disposer de leurs propres installations, ce qui les oblige à louer des salles de cours, des bureaux. Bien souvent, les références bibliographiques et les ouvrages consultables sur place sont très restreints, les laboratoires manquent d'équipements... Autant d'éléments qui ne favorisent pas l'apprentissage. Cette situation, inévitable, trouve son explication dans les règlements concernant le recrutement du personnel enseignant qui ne sont pas uniformes, les politiques prioritaires qui ne sont pas synchronisées...

D'après le Prof. Trân Hông Quân, il est impératif d'investir massivement et de faire en sorte d'attirer les investisseurs, si l'on veut que le secteur éducatif du pays n'ait rien à envier avec ce qu'il se fait à l'étranger. Les politiques consistant à autoriser la création d'universités privées bénéficiant de capitaux importants abondent en ce sens, mais cela dit, "école" n'est pas forcément synonyme de "non profit". En effet, le facteur "intérêt" joue un rôle important dans l'attrait des investissements, même s'il ne faut pas perdre de vue le fait que les intérêts perçus par les investisseurs ne doivent en rien être comparables aux sommes réinvesties au bon fonctionnement de l'établissement en question.

D'autres pensent que le terme "Non lucratif" doit être respecté stricto sensu. Mais une organisation de ce type peut néanmoins disposer d'un organe permettant de générer des revenus.

C'est pourquoi, les responsables de l'enseignement supérieur au Vietnam devraient encourager le développement de l'université privée à but "semi lucratif".

La mission de contrôle et les délégués ont également convenu de demander au ministère de l'Éducation et de la Formation d'accélérer l'élaboration de politiques et de réglementation afin de faciliter l'autonomie des écoles. En parallèle, ledit ministère doit renforcer l'inspection et examiner la qualité de l'éducation, et sanctionner les établissements qui manquent à leurs devoirs, notamment ceux qui abusent de l'autonomie qui leur a été accordée.

Quang Châu/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top