Myanmar : au moins 30 morts dans des combats

Au moins 30 personnes ont été tuées le 6 mars dans des combats acharnés entre opposants d'un groupe ethnique et forces de sécurité birmanes dans la région de Kokang (Nord-Est) près de la frontière avec la Chine, a annoncé le gouvernement birman.

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Une blessée des affrontements à l'hôpital Laukkai, le 6 mars au Myanmar.
Photo : EPA/VNA/CVN

Au moins 20 hommes d'un groupe armé opposant, cinq policiers et cinq civils sont morts dans des affrontements à Laukkai, principale ville de cette région sinisante dans l'État Shan, précise un communiqué du bureau de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi posté sur Facebook.
Une source de l'armée a indiqué à l'AFP que les combats se poursuivaient à la tombée de la nuit. "Les habitants de la ville s'enfuient", a déclaré cette source, "nous n'avons pas encore de chiffres exacts".
Selon le communiqué du bureau d'Aung San Suu Kyi, accompagné de photos montrant des morts et des blessés, "de nombreux civils innocents y compris un enseignant d'école primaire (...) ont été tués en raison des attaques du groupe armé MNDAA", la Myanmar Nationalities Democratic Alliance Army.
Des opposants de ce groupe dont certains étaient vêtus d'uniformes de policiers ont attaqué tôt le 6 mars des postes de la police et de l'armée puis ont attaqué des sites dans la ville, poursuit le communiqué. Des tirs d'artillerie et d'armes légères ont été échangés tout au long de la journée.
Des images filmées non sourcées circulant sur les réseaux sociaux montraient ce qui semblait être des quartiers de la ville en feu dans l'après-midi du 6 mars, avec des civils courant pour se protéger au son d'échanges de tirs.
L'Alliance du Nord, composée de quatre groupes d'opposition dont le MNDAA, a confirmé que ses membres combattaient à Laukkai. Dans un message posté sur Facebook, elle a indiqué qu'il s'agissait d'une opération d'"auto-défense" face à une "offensive ennemie".
En 2015, des combats meurtriers avaient sévi dans la région de Kokang et des dizaines de milliers de personnes s'étaient enfuies vers la Chine qui avait à l'époque accusé des avions birmans d'avoir largué des bombes du côté chinois de la frontière.
Les affrontements avec l'Alliance du Nord se sont intensifiés dans l'État Shan depuis fin 2016, faisant plus de 160 morts dans la zone frontalière.

AFP/VNA/CVN

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