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La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande, en j |
Le président François Hollande, la chancelière Angela Merkel et les chefs de gouvernement italien Paolo Gentiloni et espagnol Mariano Rajoy se retrouveront dans la soirée sous les ors du château de Versailles, près de Paris, afin de réfléchir aux moyens de rendre l'Europe plus efficace et plus concrète aux yeux des citoyens.
"L'idée, c'est de donner un élan politique à quatre" avant le sommet-anniversaire des 60 ans du traité de Rome, qui doit marquer une nouvelle étape dans la construction européenne, le 25 mars dans la capitale italienne, a relevé une source diplomatique française.
Parmi les cinq scénarios de réforme de l'Europe esquissés par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, du simple marché unique à une intégration renforcée, Paris et Berlin ont déjà fait leur choix, celui d'une Europe à plusieurs vitesses.
Pour surmonter les réticences, notamment des nouveaux venus de l'Est, et les pesanteurs d'une UE à 27, les pays désireux d'aller de l'avant pourraient ainsi avancer en plus petits comités sur certains sujets prioritaires comme la croissance, les questions sociales, la protection des frontières ou la défense.
Rien d'une idée neuve
"Il y aura une Union européenne à différentes vitesses, tous ne vont pas participer à chaque fois à toutes les étapes de l'intégration", a lancé la chancelière allemande Angela Merkel le 3 février à Malte.
Paris et Berlin estiment urgent d'agir pour relancer une Europe dans la tourmente après une série de secousses, de la crise de l'euro à celle des réfugiés, ponctuée par la décision des Britanniques de sortir de l'UE.
L'Italie, qui travaille sur la feuille de route du prochain sommet de Rome, et les pays du Benelux se sont aussi ralliés à l'idée d'une intégration à plusieurs vitesses. Tous s'inquiètent également de la montée en puissance des partis antieuropéens, qui gagnent un peu plus de terrain à chaque élection.
L'Europe à plusieurs vitesses, constituée de "noyaux durs" ou de "cercles concentriques", n'a rien d'une idée neuve. Elle est même déjà une réalité, de l'espace Schengen à la zone euro.
Pour ne braquer personne, certains États membres, notamment à l'Est, redoutant d'être relégués à l'arrière du train européen, les dirigeants des quatre pays les plus peuplés d'Europe ne feront toutefois aucune annonce concrète lundi 6 mars à l'issue de leur réunion, suivie d'un dîner de travail.
AFP/VNA/CVN