La réforme, considérée comme la plus importante de son quinquennat par le chef de l'État, a donné lieu à deux mois d'intenses mobilisations dans la rue contre elle.
Sa promulgation donne le top départ du compte-à-rebours du remaniement de l'équipe gouvernementale, Nicolas Sarkozy ayant répété lundi en petit comité qu'il attendait ce moment pour mettre fin à ce feuilleton entamé il y a cinq mois.
Le 9 novembre, le Conseil constitutionnel a donné son aval à l'ensemble de la réforme définitivement votée par le parlement le 27 octobre, notamment les nouvelles bornes d'âge qui en constituent le coeur (report de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ, de 65 à 67 ans pour une pension sans décote).
Il a toutefois censuré la partie du texte réformant la médecine du travail, soit 13 articles considérés à ses yeux comme sans lien avec le projet de loi initial.
Pour le reste, les Sages ont écarté tous les griefs soulevés par les parlementaires socialistes, qui les avaient saisis le 2 novembre en dénonçant notamment une "atteinte au principe d'égalité".
Le Conseil constitutionnel "a rempli son rôle purement juridique, ce qui ne nous empêche pas de continuer à critiquer une réforme tout aussi injuste qu'inefficace", avait réagi le 9 novembre la numéro un du parti socialiste (PS, opposition) Martine Aubry.
Hier, Nicolas Sarkozy devait saisir l'occasion du Conseil des ministres pour commenter plus avant cette réforme, qui ne pouvait attendre, selon lui, et tenter de renouer les liens avec les organisations syndicales, qui n'ont cessé de dénoncer "l'absence de dialogue" avec le gouvernement.
AFP/VNA/CVN