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La joie de l'Italien Francesco Bagnaia (Ducati), vainqueur du GP MotoGP d'Espagne, le 1er mai à Jerez de la Frontera. |
Bagnaia a remis les pendules à l'heure : alors qu'il affichait jusque là pour meilleur résultat en 2022 qu'une 5e place (en Argentine et aux Amériques), le pilote Ducati n'a laissé que des miettes à ses adversaires dans ce sixième Grand Prix de la saison.
"C'est l'un des meilleurs départs de toute ma carrière, après la pression a été forte, dans ma tête avec Fabio (Quartararo, NDLR) qui est resté à quelques dixièmes toute la course, et dans mes pneus, qui chauffaient et glissaient beaucoup. Mais finalement, tout a été parfait aujourd'hui", a déclaré l'Italien de 25 ans après sa cinquième victoire dans la catégorie reine.
"Pecco" Bagnaia, en délicatesse avec sa machine depuis le début de la saison, avait frappé un grand coup en qualification samedi 30 avril en explosant de 6/10 le record de la meilleure pole position de Quartararo (2021) et de 4/10 le record de la piste détenu par Maverick Vinales (2020).
Quartararo, régulier et sérieux pendant les 25 tours, est resté dans la roue de son rival du jour sans jamais être en mesure de l'attaquer, mais la deuxième place reste une bonne affaire pour le champion du monde en titre.
"Noire de monde"
"Il y a certes un peu de déception de ne pas marquer cinq points de plus pour le championnat, mais je ne pouvais vraiment pas doubler +Pecco+ aujourd'hui. Il freinait tard et fort, et à chaque fois que je m'approchais la roue avant chauffait énormement. J'ai réussi à rester calme et à empocher 20 bons points pour le championnat", a réagi le pilote Yamaha après la course.
À deux semaines de "son" Grand Prix au Mans, qui se jouera "à 50/50 avec les Ducati" selon lui, le Français, vainqueur le weekend précédent au Portugal, est désormais seul en tête au classement général avec 89 points, devant l'Espagnol Aleix Espargaro, 3e dimanche 1er mai (82 pts).
L'Espagnol Aleix Espargaro (gauche) félicité sur le podium par l'Italien Francesco Bagnaia, vainqueur, le 1er mai à Jerez de la Frontera. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Espagnol a longtemps observé la lutte entre l'Australien Jack Miller (Ducati, 5e) et l'Espagnol Marc Marquez (Honda, 4e), avant d'en profiter pour ne plus lâcher le podium, une première ici, chez lui.
"Je cours ici depuis que je suis enfant, mais je n'étais jamais monté sur le podium. J'ai vu ce matin très tôt que la colline (un monticule occupé par les fans sur les flans du circuit, ndlr) était noire de monde, ça fait du bien", a conclu Espargaro, en référence à la longue période sans spectateurs dûe au COVID.
Tout droit pour Rins
Derrière, certaines erreurs coûtent cher : le Français Johann Zarco (Ducati-Pramac) a chuté, mais c'est surtout l'Espagnol Alex Rins (Suzuki) qui perd gros. Tirant tout droit au huitième tour, il a perdu tout espoir de résultat pour terminer 19e et rétrograder à la 4e place du général avec un retard de 20 points sur "El Diablo".
En Moto2 le Japonais Ai Ogura (Honda) a empoché la première victoire de sa carrière et revient à 19 points du leader du classement général, Celestino Vietti (ITA/VR46), sixième dimanche 1er mai.
En Moto3, c'est l'Espagnol Izan Guevara (Gasgas) qui, parti en pole mais vite relégué, a attendu l'avant-dernier virage pour reprendre la première place. La bonne opération au championnat est réalisée par Sergio Garcia (ESP/Gasgas), deuxième du grand prix qui prend 20 points d'avance sur l'ex co-leader Dennis Foggia (Leopard), en grande difficulté (18e).
Les deux premières courses de MotoE de la saison, courues samedi 30 avril et dimanche 1er mai , se sont achevées sur des victoires du Brésilien Eric Granado (LCR E-Team).
AFP/VNA/CVN