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Les motos de Dani Pedrosa et Lorenzo Savadori prennent feu après leur accrochage pendant le Grand Prix de Styrie sur le Red Bull Ring le 8 août à Speilberg en Autriche. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Cela fait trois ans que nous disons qu'il faut changer certaines choses mais rien ne se passe", déplorait déjà Aleix Espargaro avant le GP de Styrie ce week-end. "C'est décevant de voir que rien n'a été fait. Vous ne pouvez pas imaginer combien nous avons poussé en ce sens."
La question préoccupe d'autant plus l'Espagnol d'Aprilia que, à cause des restrictions sur les voyages dues au COVID-19, le circuit accueille depuis 2020 deux courses consécutives chaque saison.
La première de 2021 a eu lieu ce dimanche 8 août, ponctuée par un nouveau crash impressionnant mais qui, cette fois encore, n'a pas fait de blessé grave.
Au 3e tour, l'Espagnol Dani Pedrosa (KTM) est tombé au virage 3. Plusieurs pilotes l'ont frôlé et Lorenzo Savadori (Aprilia) a heurté sa moto. Les deux engins ont pris feu, provoquant l'interruption de la course le temps de nettoyer la piste.
Pedrosa, indemne, a pu remonter en selle mais l'Italien s'est cassé la malléole droite et sera opéré lundi 9 août.
Or ce crash n'est pas sans rappeler les accidents de l'an dernier.
Lors de la première manche du MotoGP, l'Italien Franco Morbidelli était entré en collision à vitesse élevée avec le Français Johann Zarco au virage 2. Leurs motos, filant sans pilote, avaient failli percuter l'Italien Valentino Rossi et l'Espagnol Maverick Vinales dans la courbe suivante.
Puis lors de la deuxième course une semaine plus tard, la Yamaha de Vinales s'était encastrée dans les barrières de sécurité après un problème de freins.
"Plusieurs points critiques"
Une moto en flammes après l'accident impliquant les pilotes italien Lorenzo Savadori (Aprilia) et espagnol Dani Pedrosa (KTM) pendant le GP de Styrie le 8 août à Speilberg en Autriche. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Moto2, l'Italien Enea Bastianini avait lui perdu le contrôle de sa monture à la sortie du premier virage et son engin avait été heurté par Hafizh Syahrin. Après un vol plané, le Malaisien, chanceux, en était quitte pour une contusion pelvienne.
"Il y a plusieurs points critiques mais surtout le virage 3, dans lequel on arrive à pleine vitesse sans visibilité", pointait dimanche 8 août le vainqueur espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac).
"Le virage 1 est aussi très dangereux", ajoutait son compatriote Joan Mir (Suzuki), 2e. "À la sortie de ces deux courbes, il y a une montée puis une descente. Si quelque chose se produit là, vous ne le voyez pas."
"Ce qui s'est passé aujourd'hui aurait pu arriver ailleurs", relativisait pour sa part le vétéran Valentino Rossi, qui prendra sa retraite en fin de saison.
"Mais cette piste a trois ou quatre freinages un peu dingues et le plus dangereux est au virage 3", estimait tout de même l'Italien. "À la longue, c'est dangereux pour les freins et ça peut expliquer ce qui est arrivé à Maverick l'an dernier."
Face à leurs protestations ce week-end, le Red Bull Ring a de nouveau promis aux pilotes des changements dans un futur proche.
Reste à savoir quelle sera leur nature. La modification des virages dangereux (le Français Fabio Quartararo, par exemple, propose de remplacer l'asphalte à l'extérieur de la première courbe par de l'herbe ou des graviers pour forcer les pilotes à freiner plus tôt) ? Ou un tracé en partie nouveau ?
Sollicité par l'AFP, le circuit n'avait pas répondu dimanche soir 8 août.
Lors du GP d'Autriche dimanche prochain 15 août, par contre, il faudra encore composer avec le risque.
AFP/VNA/CVN