JO-2020 : trois finales pour rejoindre en ballon l'Olympe

Trois finales pour entrer dans l'histoire olympique : les Bleus du basket, du hand et du volley, par ordre d'apparition à l'écran de ce gargantuesque samedi 7 août pour les sports collectifs français à Tokyo, doivent surpasser trois géants de leur discipline pour réaliser un inédit et retentissant triplé.

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Le handballeur français Nikola Karabatic lors des demi-finales des Jeux olympiques de Tokyo entre la France et l'Égypte, le 5 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au terme de deux semaines de ballon, la France peut aller où aucune nation n'est jamais allée aux Jeux olympiques (JO), pas même les États-Unis, la Yougoslavie ou l'URSS ou leurs émanations serbe, croate ou russe. Pour devenir les premiers à remporter les trois titres olympiques dans les sports "co" en salle lors d'une même édition des JO, les Bleus ont à leur menu les États-Unis et leurs stars NBA pour les basketteurs (11h30 locales, 04h30 françaises), les ogres danois pour les handballeurs (21h00 locales, 14h00 françaises) et les géants russes pour les volleyeurs (21h15 locales, 14h15 françaises).

Ce triptyque de finales commence très tôt, pour les basketteurs, à un horaire incongru pour une finale olympique, imposé par le diffuseur américain NBC. Face à Rudy Gobert, Evan Fournier et leurs coéquipiers, "Team USA" reste l'équipe-référence du basket même si elle est privée de ses noms les plus ronflants comme LeBron James et Stephen Curry. Pour leur troisième finale olympique après 1948 et 2000, pour deux échecs subis face aux... États-Unis, les Bleus ne sont toujours pas favoris, mais ils ne font plus aucun complexe.

14e de l'Euro-2020

Et pour cause, ils ont battu "Team USA" il y a moins de quinze jours en ouverture de leur tournoi olympique (83-76). Un succès qui confirmait celui encore plus retentissant des quarts de finale du Mondial-2019 (89-79). "Le rêve, c'est de gagner les JO contre les États-Unis", a résumé Fournier qui joue des coudes au quotidien sur les parquets NBA avec Kevin Durant, Damian Lillard et Devin Booker.

"Ça fait deux ans (depuis le Mondial-2019) qu'ils se préparent pour nous apparemment et le fait de les avoir déjà battus en poule, ce sera pire", a-t-il prévenu après la demi-finale remportée sur le fil contre la Slovénie de Luka Doncic (90-89). Le défi qui attend les Bleus a de quoi donner le tournis : en 18 participations aux Jeux, les Américains ont été sacrés quinze fois et seule une équipe, l'URSS, les a battus dans une finale, en 1972 à Munich.

Les handballeurs tricolores sont eux habitués à tutoyer l'Olympe : ils disputent samedi 7 août leur quatrième finale olympique de suite et leur leader Nikola Karabatic rêve de s'offrir un troisième titre après 2008 et 2012. Les Bleus reviennent de loin : ils avaient terminé l'Euro 2020 à une piteuse 14e place, un tournoi qui avait coûté sa place à Didier Dinart, remplacé par Guillaume Gille.

L'équipe de France de volley après sa victoire en demi-finales des Jeux olympiques de Tokyo face à l'Argentine, le 5 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sous l'impulsion du double champion olympique, le hand français a repris sa place au premier plan sur la scène internationale (4e du Mondial-2021). Il leur reste un dernier duel pour confirmer : "Ce qui nous attend est peut-être encore le plus difficile", prévient Gille. Doubles champions du monde (2021 et 2019), les Danois règnent sur le handball depuis les Jeux de Rio et seuls les Espagnols ont réussi à se glisser dans les palmarès depuis (lors des Euro 2018 et 2020).

"On se surprend nous mêmes"

Les Bleus retrouvent aussi une vieille connaissance : Mikkel Hansen, la star du PSG qui a déjà inscrit 52 buts à Tokyo. En demi-finale, il a ecoeuré les Espagnols avec 12 buts (75%). Le même total que celui infligé à la France au Mondial-2019, où les Danois avaient alors écrasé les Bleus en demi-finales (38-30).

La finale la plus inattendue, et paradoxalement peut-être la plus ouverte, est celle des volleyeurs qui ont longtemps été en souffrance dans ce tournoi olympique avec une inquiétante 4e place à l'issue de la phase de poules. Mais les joueurs de Laurent Tillie, qui dispute son dernier match comme sélectionneur, ont ensuite surpris les champions du monde polonais (3-2) en quart de finale et surclassé l'Argentine (3-0) en demi-finale.

La bande à Earvin Ngapeth a déjà battu à Tokyo son adversaire de la finale, la Russie (3-1 en match de poule) et aborde cette finale contre les champions olympiques 2012 avec optimisme. "On fait des choses qu'on n'a pas l'habitude de voir au volley. On se surprend nous-mêmes parfois. C'est l'essence de notre équipe", a prévenu Jean Patry.

Si trois médailles de plus sont déjà assurées à la délégation française qui en compte officiellement 27 pour le moment, ce samedi 7 août peut apporter d'autres podiums. Moins de 24 heures après leur défaite contre les Japonaises, les basketteuses françaises peuvent se consoler avec une médaille de bronze en battant la Serbie (16h00 locales, 09h00 fraçaises).

Les pentathlètes (19h30 locales, 12h30 françaises) et l'équipe de France de saut d'obstacles, championne olympique en titre, (19h00 locales, 12h00 françaises) ont eux aussi des arguments de poids pour participer à ce samedi 7 août qui pourrait être historique.


AFP/VNA/CVN

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