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L'Américaine Carissa Moore profondément émue après avoir conquis le premier or olympique du surf féminin à Chiba, le 27 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et ils ont la bénédiction du CIO, dont le patron Thomas Bach vantait vendredi ces sports "d'avenir", permettant "d'aller là où sont les gens, dans les centres urbains", en rajeunissant au passage l'audience des JO.
Surf : du clapot au typhon
Des débuts olympiques du surf à Ichinomaya, en "shortboard" masculin et féminin, on ne retient pas seulement la consécration de l'Américaine Carissa Moore et du Brésilien Italo Ferreira, déjà comblés de succès dans le monde pro.
En réussissant à s'entendre pour privilégier un site naturel, magnifié par les figures puissantes et aériennes des 40 concurrents, les instances du surf ont aussi fait de cette épreuve l'une des vitrines du pays-hôte.
Là où la plupart des disciplines se déroulent dans des enceintes sublimes mais standardisées, le surf a offert un condensé de côte japonaise, passant en quelques jours d'une mer calme à la houle soulevée par une tempête tropicale. Et Paris-2024 fera entrer le surf olympique dans une autre dimension : l'épreuve lancera ses planches sur l'une des plus belles vagues du monde, Teahupo'o, à Tahiti.
Skate : les ados au pouvoir
Si le skateboard et ses ados ont fait souffler un vent de fraîcheur à Tokyo et ont boosté les audiences télé, notamment au Brésil, la compétition a laissé une impression mitigée. Nombreuses chutes - surtout dans l'épreuve de "street" -, manque de rythme, des superstars comme Nyjah Huston et Leticia Bufoni décevantes, un bowl en béton gris un peu terne : le format et ses résultats n'ont pas pleinement convaincu.
La Japonaise Momiji Nishiya est la première médaillée olympique de skateboard, sacrée à Tokyo, le 26 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'inverse des grimpeurs, heureux et intimidés de se joindre à la fête olympique, nombre de skateurs, surtout les plus jeunes, ont répété être venus pour s'amuser entre amis et ont souvent minimisé l'importance des Jeux. Reste que cette arrivée aux JO a suscité beaucoup d'engouement, notamment chez les Japonais (5 médailles) et les Brésiliens (3 médailles), dont les journalistes sont venus en nombre au site d'Ariake.
Au Brésil, qui compte 8,5 millions de skateurs, l'épreuve de "street" a réalisé la cinquième meilleure audience sur la première semaine, grâce notamment à "la petite fée" Rayssa Leal, en argent à 13 ans, passée de 600.000 abonnés sur Instagram à 6,6 millions.
La plupart des concurrents espèrent que l'avènement olympique du skate va susciter des vocations. "J'espère que j'inspirerai quelques filles", a souhaité la Britannique Sky Brown, 13 ans et médaillée de bronze en "park". La jeune Française Madeleine Larcheron, 15 ans, attend de son côté la construction "de plus grosses structures" et promet de "faire bouger les choses".
Escalade : grand écart réussi
Aboutissement de décennies d'évolution, des rochers de Fontainebleau aux parois urbaines, l'arrivée de l'escalade aux Jeux s'est accompagnée d'une gageure : condenser en une seule épreuve la diversité des pratiques. Côté spectacle, le "combiné" de vitesse, bloc et difficulté a tenu ses promesses, déroulant une riche palette gestuelle et confrontant orfèvres des falaises et acrobates de la résine.
"En arrivant là, on est rentrés dans un autre monde. Maintenant, on va continuer de faire le show, montrer que notre sport est dément et qu'il reste (aux JO) pendant 50 ans, 100 ans", s'est enthousiasmé le Français Mickaël Mawem (5e), espérant aussi que les jeunes grimpeurs "en vivent" plus aisément que sa génération.
Mais à l'heure de départager sprinters, voltigeurs et techniciens, le mode de calcul retenu - sans équivalent aux Jeux - a viré à l'illisible, bouleversant le classement messieurs jusqu'à la dernière seconde. Il vivait cependant ses dernières heures : à Paris, l'escalade comptera deux épreuves, vitesse d'une part et un combiné bloc-difficulté d'autre part.
AFP/VNA/CVN