Le Kremlin "a accueilli avec satisfaction la nouvelle de la ratification par le Sénat américain du traité START", a déclaré la porte-parole Natalia Timakova.
Le président Dmitri Medvedev a souhaité que le parlement s'attelle à son tour à la ratification de l'accord signé à Prague en avril avec son homologue américain Barack Obama, non sans avoir étudié "les conditions juridiques de la ratification par le Sénat américain".
La Douma, Chambre basse du parlement russe, pourrait ratifier avant la fin de l'année le traité, ont déclaré ses principaux responsables.
"Si les conditions (posées par le Sénat américain pour la ratification de START le 22 décembre) ne modifient pas le texte principal du traité, alors nous pouvons le ratifier dès demain", a déclaré Boris Gryzlov, le président de la Chambre. Il a indiqué que l'agenda de cette ratification serait fixé dès réception des documents américains.
"Nous partons du principe qu'il ne faut pas faire traîner l'examen de cette question. Mais nous avons l'intention de faire en sorte qu'il n'y ait pas de problèmes de contenu", a souligné de son côté le chef de la commission aux Affaires étrangères de la Douma, Konstantin Kossatchev.
Selon lui, une cinquantaine d'amendements ont été apportés au texte de ratification pendant les débats au Sénat américain.
"Lesquels sont passés, nous ne le savons pas tant que nous n'avons pas l'original du texte", a-t-il ajouté. Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné à son tour que "du contenu de la résolution de ratification américaine dépendraient les formulations adoptées par les parlementaires russes".
Le Sénat américain a ratifié le 22 décembre le nouveau traité de désarmement nucléaire après plusieurs semaines d'intenses tractations à Washington avec des Républicains réticents. Le traité START (acronyme en anglais de Traité sur la réduction (du nombre) des armes stratégiques) prévoit un maximum de 1.550 têtes nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport à 2002.
Le texte permet en outre la reprise des vérifications mutuelles concernant les arsenaux nucléaires des deux pays, interrompues fin 2009.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, ont également salué la ratification américaine.
AFP/VNA/CVN