Selon les statistiques du Service de gestion immobilière du ministère de la Construction, l'année dernière, 374 salles de transactions et plus de 13.000 intermédiaires du secteur de l'immobilier ont été autorisés à exercer une activité professionnelle. Mais la commercialisation de logements par ces centres n'a pas dépassé, dans les faits, les 20% du total des transactions immobilières nationales.
Malgré l'abondance des immeubles sur le marché, seuls de 10% à 15% de ceux-ci ont été certifiés pour être commercialisés dans les salles de transactions, d'après Phùng Van Nang, directeur général de la Compagnie immobilière Nam Viêt. Car, actuellement, la plupart de ces biens, pour être commercialisés dans de tels centres, doivent satisfaire à 3 conditions requises : situation légale, infrastructures achevées, publication d'une annonce sur les mass media à au moins 3 reprises. "Les infrastructures ne peuvent pas s'accomplir dans l'immédiat. La conséquence est donc que les propriétaires de salles de transactions immobilières ne peuvent les certifier", explique-t-il.
De son côté, Trân Minh Hoàng, directeur général de la compagnie Vinaland, propose au ministère de la Construction de créer un centre de fourniture d'informations au réseau de bourses de l'immobilier. "En annonçant un projet immobilier, l'entreprise devra fournir au centre sa situation juridique, des informations sur le projet et les produits à commercialiser, ce en vue d'une gestion la plus efficace possible par le ministère de la Construction", précise-t-il.
Pour Luong Chí Thìn, directeur général de la Compagnie foncière Ðât Xanh, afin que ces centres de transactions bénéficient de bonnes conditions de fonctionnement, le ministère de la Construction devrait les classer chaque année. "Les meilleurs devraient être distingués et faire l'objet d'une large diffusion à ce titre, alors que les salles peu rentables et peu transparentes devraient être obligées de fermer leurs portes", renchérit-il.
Ce point de vue est partagé par Nguyên Manh Hà, chef du Service de gestion immobilière, qui indique que le ministère de la Construction mettra en œuvre le plus rapidement possible son projet d'évaluation et de classement des bourses de l'immobilier qui prévoit des normes de qualité précises. "Chaque mois, les salles de transactions devront faire rapport de leurs activités au ministère de la Construction et un classement sera établi semestriellement", informe-t-il.
En outre, toujours selon les propositions de M. Hà, les ministères de la Construction, des Ressources naturelles et de l'Environnement, des Finances, et de la Justice devront envisager ensemble des solutions de commercialisation de ces produits immobiliers afin que de telles opérations soient respectueuses de la réglementation comme des intérêts du client.
Huy Hoàng/CVN