>>Les Mongols se choisissent un président sur fond de scandales
Le président sortant Tsakhia Elbegdorj (droite) arrive pour voter au second tour de la présidentielle, le 7 juillet à Oulan-Bator, en Mongolie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Mongolie est un immense pays coincé entre la Russie et la Chine, et dont un gros tiers des trois millions d'habitants sont des éleveurs nomades.
Le magnat de l'immobilier et ex-lutteur Khaltmaa Battulga, du Parti démocrate (PD), actuellement dans l'opposition, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle fin juin. Il affronte Mieygombo Enkhbold, dont le Parti du peuple mongol (PPM) est majoritaire au Parlement.
Les deux hommes ont été liés à des scandales durant la campagne électorale avant le premier tour. Battulga a été soupçonné de détenir des comptes à l'étranger. Et Enkhbold, qui se présentait comme un humble éleveur de chevaux, a été accusé d'avoir monnayé des emplois publics contre l'équivalent de 20 millions d'euros.
Ces affaires ont étouffé tout débat sur la conjoncture économique, à l'heure où la Mongolie reste enfoncée dans la pauvreté malgré la richesse de ses ressources minières. Des électeurs mongols lassés de leurs hommes politiques ont ainsi lancé une campagne pour encourager le vote blanc.
Selon la loi électorale mongole, les votes blancs sont comptabilisés lors du scrutin présidentiel, et un candidat doit obtenir 51% des suffrages pour être élu. Si aucun d'entre eux n'atteint ce score, les partis doivent désigner d'autres représentants et une nouvelle élection est alors organisée.