>>Nouveaux heurts en marge du G20, voitures de police incendiées
Montage photos du président américain, Donald Trump (gauche), et de son homologue russe, Vladimir Poutine. |
À la veille de cette rencontre à Hambourg, lourde d'enjeux au plan international comme en interne aux États-Unis, Donald Trump a opté pour la confrontation en dénonçant depuis Varsovie le "comportement déstabilisateur" de la Russie. Il a aussi concédé que le Kremlin avait pu s'immiscer dans l'élection présidentielle américaine de 2016.
La tension qui s'annonce pour ce face à face est aussi palpable à l'extérieur, dans les rues de Hambourg. Des affrontements entre plusieurs milliers de manifestants anti-G20 et la police ont fait plusieurs blessés jeudi soir 6 juillet, dont 76 blessés légers dans les rangs des policiers, et d'autres rassemblements sont prévus vendredi 7 juillet.
Pour ce premier rendez-vous au sommet entre les deux dirigeants dans l'après-midi, chaque expression, chaque geste sera scruté de près, à l'affût du moindre signe de crispation ou, plus improbable, de complicité.
"Il sont tous les deux à l'aise dans l'intimidation et la diversion (...). Ce qui se passera alors entre eux va probablement définir leur relation future", anticipe Derek Chollet, expert au German Marshall Fund of the United States.
Le président américain, qui après avoir fait l'éloge de Vladimir Poutine a dû battre en retraite devant les soupçons de collusion entre son entourage et le Kremlin et une série de contentieux entre les deux pays, a certainement le plus à perdre.
Au plus bas dans les sondages aux États-Unis, il va devoir trouver le ton juste pour tenter de relancer la relation russo-américaine, plombée sous la présidence Obama, mais sans être taxé de faiblesse ou de complaisance envers le maître du Kremlin.