Pas d'accord sur les zones de désescalade en Syrie aux négociations d'Astana

Les deux jours de négociations de paix d'Astana, dont l'objectif principal était de trouver un accord sur la mise en place de zones de "désescalade" permettant un cessez-le-feu durable en Syrie, se sont soldés mercredi 5 juillet par un nouvel échec.

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Les participants aux pourparlers de paix sur la Syrie, le 5 juillet à Astana, au Kazakhstan.

Réunis dans la capitale kazakhe, les émissaires de Bachar al-Assad, les représentants de la rébellion et des hauts responsables des diplomaties russe, turque et iranienne ont planché sur une série de documents encadrant le possible déploiement de forces de maintien de la paix dans quatre zones identifiées de la région d'Idleb, de la province de Homs, dans l'enclave de la Ghouta orientale et dans le Sud du pays.

Mais aucun accord n'a finalement été trouvé et un nouveau cycle de négociations est prévu fin août à Astana. Représentants du régime syrien et de l'opposition doivent se retrouver néanmoins le 10 juillet à Genève pour un septième round de négociations sous l'égide de l'ONU.

Selon l'envoyé spécial du Kremlin pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, sept documents fixant le cadre de ces zones sécurisées sont "en cours de finalisation", mais il reste "encore du travail".

Le haut diplomate russe a ainsi évoqué les pistes de travail : mise en place de "centres de coordination et de surveillance" du cessez-le-feu, "mandat" des forces étrangères qui garantiront la sécurité des "zones de désescalade" et droit de ces militaires à recourir à la force. Toujours selon lui, les "frontières" de deux zones - Homs et la Ghouta orientale - font l'objet d'un accord. Mais il n'a pas précisé quelles forces armées étrangères pourraient en assurer la surveillance. Il a par ailleurs estimé que la zone de "désescalade" prévue dans le Sud du pays ne pourrait être mise en place qu'avec l'accord des États-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie.

Astana en août

L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est félicité de "petits progrès" mais a estimé qu'il faudrait encore du temps pour arriver à un accord.

La prochaine rencontre d'Astana aura lieu "la dernière semaine d'août", selon M. Lavrentiev qui précise que les trois pays parrains des négociations - la Russie, la Turquie et l'Iran - se retrouveront dès les 1er et 2 août en Iran pour des "groupes de travail".

Après avoir pris en main le dossier syrien fin 2016, la Russie et l'Iran et la Turquie avaient adopté en mai le principe, édicté par Vladimir Poutine, de la création de quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions.

Mais les divergences persistent : l'Iran voit d'un mauvais œil le déploiement de troupes dans le Nord de la Syrie alors que la Turquie craint une présence militaire iranienne dans le Centre du pays, par exemple dans la province de Homs.


AFP/VNA/CVN

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