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L'Américaine Simone Biles en finale du concours général aux Mondiaux de gymnastique d'Anvers (Belgique), le 6 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Déjà titrée par équipes mercredi 4 octobre, l'Américaine a totalisé un score de 58,399. Dans un océan de paillettes, elle a encore une fois produit un concours général digne de ses standards, obtenant la meilleure note sur trois des quatre agrès. Seules les barres asymétriques, l'appareil qui lui réussit le moins, lui ont échappé.
C'est la 27e fois que l'Américaine montait sur un podium mondial et, malgré la routine, c'est les yeux humides que la gymnaste de désormais 26 ans est montée sur la plus haute marche. "En fait, j'avais un truc dans l'œil que je n'arrivais pas à enlever, je vous jure que c'est vrai", a-t-elle justifié.
"Mais j'étais quand même émue ! Il y a dix ans, j'ai gagné ici mon premier titre mondial et on est de retour ici. Ça veut dire beaucoup de choses pour moi, vu comment je me suis battue pour revenir et pour me sentir assez confiante pour concourir".
Avec encore deux jours de compétition, tout porte à croire que la moisson de médailles de l'Américaine va encore s'enrichir puisqu'il lui reste quatre finales à disputer.
"Elle est comme le vin"
Biles signe à Anvers un retour époustouflant, deux ans après des JO de Tokyo exténuants marqués par l'épisode des "twisties", ces pertes brutales de tout repère dans l'espace.
De retour au haut niveau, la petite Texane d'1,42 m semble mise sur orbite pour les JO de Paris après avoir mis à profit sa pause pour soigner sa santé mentale.
Les gymnastes américaines Simone Biles (centre) et Shilese Jones (1re à droite) lors de la finale du concours général aux Mondiaux d'Anvers, le 6 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Elle a toujours des difficultés, elle n'est pas parfaite", a estimé son entraîneure, la Française Cécile Landi. Mais, "elle prouve à tout le monde qu'elle peut être meilleure qu'avant (...) Elle est comme le vin, elle s'améliore avec l’âge !"
Lors des qualifications, Biles avait ajouté une nouvelle ligne à sa légende en réussissant un saut inédit d'une difficulté extrême et qui porte désormais son nom.
Vendredi 6 octobre, les spectateurs du Sportpaleis de la cité flamande ont assisté à un autre événement rarissime lorsque la quadruple championne olympique s'est littéralement pris les pieds dans le tapis sur un saut qui semblait anodin vers la fin de son programme au sol.
L'incident, accompagné des "oooh" et des "aaah" du public et qui a semblé faire sourire l'Américaine, n'a toutefois pas eu de conséquence au classement.
"Black girl magic !"
"J'ai trébuché... En fait je suis assez maladroite dans la vie en dehors du gymnase donc ça ne me surprend pas tant que ça que ça soit arrivé", a expliqué l'Américaine. "J'avais l'impression que mes jambes étaient lourdes et que je n'arrivais pas à les porter".
La Française Mélanie De Jesus Dos Santos aux Mondiaux de gymnastique d'Anvers, le 6 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Brésilienne Rebeca Andrade (56,766), tenante du titre, et une autre Américaine, Shilese Jones (56,332) complètent le podium, entièrement composée de gymnastes noires, comme l'a souligné Biles.
"On a eu un podium 100% noir, j'ai trouvé ça incroyable : +Black girl magic!+", a souri la Texane. "J'espère que ça montre aux petites filles que tout est possible si on le décide et qu'on s'entraîne dur".
Côté français, Mélanie De Jesus Dos Santos a terminé dixième, pénalisée par une chute aux barres asymétriques, deux jours après avoir remporté la médaille de bronze par équipes.
"J'ai voulu trop bien faire, comme d'hab. Ce n'est pas passé, je suis un peu déçue mais j'ai fait de mon mieux", a réagi la Martiniquaise.
L'autre Tricolore engagée en finale, Morgane Osyssek, a pris la 14e place.
AFP/VNA/CVN