Mondial : Messi conduit l'Argentine en quarts, face aux Pays-Bas

Lionel Messi a enfin marqué en phase éliminatoire de Coupe du monde et l'Argentine a battu l'Australie 2-1 samedi 3 décembre à Doha lors d'un 1/8 de finale dont elle a perdu la maîtrise en fin de match, pour rejoindre les Pays-Bas en quarts de finale du Mondial-2022.

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La star de l'Argentine Lionel Messi (droite) après la victoire contre l'Australie en 8e de finale du Mondial, le 3 décembre à al-Rayyan. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'affiche sera superbe vendredi 2 décembre dans l'écrin du stade de Lusail et l'Argentine se souviendra de son premier Mondial gagné à domicile en 1978, en battant les Néerlandais en finale. Ses magnifiques supporters seront présents en masse et elle pourra se dire qu'à Doha aussi, elle joue à la maison.

Mais il s'agira également d'un premier vrai test pour l'équipe de Messi, surprise en ouverture de tournoi par l'Arabie Saoudite et qui a ensuite dominé trois adversaires auxquels elle était supérieure.

En attendant, le rêve d'un troisième sacre mondial après ceux de 1978 et de 1986 tient donc toujours, d'autant que le capitaine et No10 de l'Albiceleste a réparé samedi 3 décembre une bizarrerie statistique en inscrivant son tout premier but en phase à élimination directe de Coupe du monde, à 35 ans, 1.000 matchs en pro et pour son cinquième Mondial.10 de l'Albiceleste a réparé samedi 3 décembre une bizarrerie statistique en inscrivant son tout premier but en phase à élimination directe de Coupe du monde, à 35 ans, 1.000 matchs en pro et pour son cinquième Mondial.

"C'est beaucoup de joie d'avoir passé ce cap et d'avoir fait un pas de plus vers l'objectif. Ça a été un match très dur, très physique. On le savait, parce qu'on a joué il y a peu, on a eu peu de temps de repos", a résumé Messi après le match.

Ballon téléguidé

Son but, le troisième de son tournoi, a été celui de l'ouverture du score, au moment où tout allait bien pour l'Argentine, en contrôle du match et tout au plus menacé par une certaine léthargie, tant le rythme était modeste.

Une passe appuyée d'Alexis Mac Allister a été mal contrôlée par Nicolas Otamendi, défenseur central égaré dans la surface adverse, dont le geste maladroit s'est transformé en passe décisive pour Messi. Lui n'est pas embêté par son pied gauche et il a téléguidé le ballon jusque dans le petit filet de Mathew Ryan (1-0, 36e).

Le double mur australien s'est ensuite effondré en deuxième période, sur un nouveau contrôle approximatif, celui du gardien et capitaine Ryan, agressé par le pressing furieux de Rodrigo De Paul, qui n'a pas cessé de courir comme un dératé tout au long du match.

Lionel Messi dans ses œuvres contre l'Australie, le 3 décembre à al-Rayyan. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'erreur de Ryan a profité au jeune Julian Alvarez, auteur de son deuxième but après celui inscrit face à la Pologne et qui confirme qu'il est un vrai atout dans ce Mondial (2-0, 57e), alors que Lautaro Martinez, entré en fin de match, a manqué trois grosses occasions.

Mais curieusement, sans que l'on sache très bien pourquoi et alors que rien ne semblait pouvoir lui arriver contre des "Socceroos" guère bondissants, l'Albiceleste s'est tout de même fait très peur au stade Ahmed Bin-Ali.

Un classique

Ce dernier quart d'heure de trouille et de grands coups de tête pour écarter le danger a débuté par un tir de Craig Goodwin qui partait dans les nuages mais qui a croisé le dos d'Enzo Fernandez, pour un improbable but contre son camp (2-1, 77e).

Pendant que Lautaro Martinez gâchait les opportunités de tuer à nouveau le match, l'Australie a alors été très, très dangereuse par deux fois, d'abord sur une action incroyable de Behich superbement arrêtée par Lisandro Martinez, puis, dans le temps additionnel, avec un tir du jeune Garang Guol, magnifiquement arrêté par le gardien Emiliano Martinez.

"La fin a été compliquée parce qu'on a pris ce but et on a souffert un peu. Mais c'est le Mondial, c'est normal qu'il y ait des difficultés", a jugé Messi.

"Je crois que l'équipe ne méritait pas de souffrir comme ça a été le cas, elle méritait plutôt d'alourdir le score. Mais c'est un match typique de Coupe du monde", a confirmé son sélectionneur Lionel Scaloni.

Alors qu'en 2018, l'Argentine de Jorge Sampaoli avait été emportée par la bourrasque Kylian Mbappé, celle de 2022 s'apprête à disputer en quart de finale un "classique", entre "deux sélections historiques", comme les a qualifiées Scaloni. Le rêve albicéleste continue.

AFP/VNA/CVN

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